Publié dans le Bien Public le 27/03/2010


Coup de théâtre dans l'affaire Ceric
C'est le sentiment de surprise qui prévalait hier (vendredi 26/03/2010, ndlr), à l'annonce du jugement rendu par le tribunal de commerce de Paris qui a finalement choisi le projet New Ceric, contre le dossier présenté par Tellus qui avait prévalu jusqu'ici, devant le tribunal de commerce de Dijon.
Pour Jean-Pascal Monin, le maire de Nolay et l'un des porteurs du projet Tellus, c'était même l'abattement à l'énoncé du verdict : « Les derniers clignotants étaient majoritairement au vert pour nous. Il faut bien le reconnaître aujourd'hui, ils ont été les plus forts. Je me demande si l'aspect social de ce dossier pour Nolay a été bien pesé à Paris. On avait tout de même réuni 35 personnes qui avaient plus de 20 ans d'ancienneté et qui mettaient 1 M€ sur la table. Ce n'est pas rien. En tant que maire, je vais continuer de me battre pour qu'il se passe quelque chose à Nolay. Pas question d'abandonner. »
Restent de nombreuses questions dans un dossier qui est devenu très complexe, au fil des mois.
A défaut d'avoir trouvé un consensus, les deux porteurs de projets se retrouvent aujourd'hui devant des incertitudes. Des recours restent possibles devant le tribunal de commerce de Paris. Les porteurs du projet New Ceric ont fait appel en nullité devant le tribunal de Dijon.
Les craintes sont nombreuses
Les employés craignent le licenciement pur et simple, au moins dans un premier temps. C'est que toutes les dates limites pour une reprise cohérente ont été dépassées depuis longtemps et de ce fait, les marchés sont partis chez les concurrents.
Dans un communiqué, le président du conseil général, François Sauvadet « appelle à sauvegarder l'activité du site de Ceric Automation à Nolay ». Rappelant qu'il avait soutenu le projet Tellus « car il lui apparaissait être le plus à même de préserver une activité sur le site de Nolay, avec, à l'arrivée, un potentiel de croissance en terme d'emplois important pour l'avenir », François Sauvadet a regretté le choix du tribunal de commerce de Paris et souhaité que « les repreneurs désignés par le tribunal prennent désormais les bonnes décisions et qu'ils en informent le plus rapidement possible les salariés de Nolay qui ne doivent pas attendre davantage. »
« Quelle sera la position de Dijon ? »
Patrick Hebrard, porteur du projet New Ceric admettait hier que son dossier semblait mal parti, mais qu'il avait le soutien des salariés parisiens, soissonnais et nordistes. Si le tribunal de Dijon accepte de rouvrir une soumission, il pourra alors représenter son dossier. Il s'engage toujours à reprendre cinquante emplois dans un premier temps. Mais le temps presse, après huit mois d'inactivité.