AFP le 24/03/2010


Toutes les filiales de Keyria bientôt cédées, jusqu'à 600 emplois supprimés
Le tribunal de commerce de Paris doit désigner vendredi un repreneur pour des filiales de Keyria (division de Legris Industries), la déconfiture du groupe devant entraîner entre 565 et 600 suppressions d'emplois, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
Une audience se tenait mercredi pour la reprise de trois filiales du groupe d'ingénierie et de construction d'usines Keyria (1.800 salariés dans le monde dont 900 en France avant la cession récente de filiales).
Une cinquantaine de salariés ont manifesté devant le tribunal, a constaté un journaliste de l'AFP.
Deux candidats sont sur les rangs pour la reprise: Tellus et New Ceric, des sociétés constituées par d'anciens salariés.
Le tribunal de commerce de Dijon a choisi Tellus le 9 mars pour la reprise d'une autre filiale, Ceric Automation.
Les quatre autres filiales du groupe ont déjà été cédées.
Au total, sur les près de 900 salariés de Keyria en France, entre 280 et près de 300 doivent être repris.
Toutes les filiales avaient été placées en redressement judiciaire entre juillet et octobre 2009, alors que Keyria était en procédure de sauvegarde, après d'importantes annulations de commandes dès la fin 2008, une forte baisse d'activité depuis début 2009 et l'arrêt d'un projet de restructuration.
"La priorité a été de faire émerger des solutions de reprise afin de maintenir l'activité, à un niveau ajusté, et de préserver chaque site, ce qui est en passe d'aboutir", a déclaré un porte-parole de Keyria à l'AFP. Legris Industries a mis 10 millions d'euros dans des plans de revitalisation et les mesures d'accompagnement pour les salariés.
Un membre du collectif des salariés Keyria France a indiqué à l'AFP que les salariés "ont posé un ultimatum à Legris Industries afin d'obtenir des indemnités de licenciement supérieures". "Sa gestion financière a été catastrophique et a conduit notamment Ceric depuis sa reprise fin 2006 à la faillite, alors qu'il était leader mondial dans la construction d'usines de briques et de tuiles", a-t-il estimé.
En outre, au siège parisien de Keyria, cinq emplois doivent être conservés sur 35. Concernant les filiales étrangères (Allemagne, Italie), le groupe a présenté un plan de sauvegarde permettant de les conserver.

Infos reprises sur les sites internet de France Info, le Point et plusieurs sites d'actualités boursières.