Publié dans le Bien Public le 04/03/2010


Ceric : rien n'est encore joué !
Après sept mois de procédure, aucun repreneur de CERIC Automation n'a encore été désigné par le tribunal de commerce.
Loin d'être éjectés, les promoteurs du projet New Ceric, concurrents du projet Tellus, reviennent même sur le devant de la scène. «C'est vrai que nous avons rendu avec du retard notre dossier, mais nous avions eu moins de temps pour le préparer, puisque le site de Nolay a été mis en redressement judiciaire trois mois avant celui de Paris», nous a affirmé hier Patrick Hébrard. «Pour autant, notre offre n'est pas écartée, puisque le tribunal de commerce de Dijon nous a convoqués en chambre du conseil, le 12 mars. Nous avons d'ailleurs d'autres échéances puisque nous remettrons demain (donc aujourd'hui) [le 04/03/2010, ndlr], notre offre au conseil régional et nous serons entendus par les juges du tribunal de commerce de Paris, mercredi prochain [le 10/03/2010, ndlr]
Le dossier de New Ceric aurait abouti dans sa recherche de financeurs, mais peinerait encore à trouver des cautions. C'est François Poirier, président de la holding Pleiade Investissement, qui est le principal financeur dans cette opération. Il apporterait 4 M€. Son fonds d'investissement plaide pour un «soutien actif et discret pour que le chef d'entreprise reste maître chez lui» et a en portefeuille de nombreuses PME.
Le plan de New Ceric prévoit la reprise de 50 salariés sur le site de Nolay, 48 à Paris, 28 à Soissons et quatre dans un bureau de Lille. «La taille suffisante pour fournir une usine entière», explique Patrick Hébrard, actuel directeur technique de Ceric SA. A cet apport de Pleiade Investissement s'ajouteraient les 500 000 € assurés par des cadres dirigeants. «Il nous manque encore des lignes de caution, notamment pour le marché algérien qui est très dynamique, mais qui nécessite des garanties.»
De son côté, le projet Tellus semblait également prêt du poteau d'arrivée (notre édition du 27 février), n'attendant que l'implication formelle du groupe Legris qui doit injecter théoriquement 4 M€, dont une partie pour le Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) et le solde pour le repreneur.