Algérie: Mr Moreau soutient New Ceric


Je veux aujourd’hui vous faire part de mon sentiment sur la situation actuelle de notre entreprise et de nos emplois. Pour les personnes étrangères à CERIC qui consultent le blog, je suis le représentant commercial de CERIC qui travaille sur l’Algérie.

Petit retour en arrière -quelques mois seulement car les 3 dernières années sont à oublier-. Notre actionnaire GLI décide en juillet 2009 d’abandonner deux de nos filiales pourtant pièces maîtresses de CERIC, indispensables dans leur domaine : Ceric Automation et Ceric Wistra. Le démantèlement du groupe commence. Ensuite septembre 2009, le déplacement des bureaux parisiens à Nantes que personnellement je n’aurai pas suivi. Le message est clair : Ceric se meurt. La réaction est immédiate, un nouveau projet doit voir le jour, une reconstruction. Ainsi est né Tellus. Nous y voyions une solution, une continuité, CERIC ne devait pas s’éteindre…
Nous voila en octobre 2009 : Ceramitec. CERIC est supprimé, rayé de la carte ! GLI décide de laisser Keller exposer seul. Ce pincement au cœur, cette colère n’ont fait que consolider l’idée que CERIC doit repartir seul de son coté, mais doit garder ses fondamentaux, son état d’esprit, ses solutions techniques, naturellement. Tout ce qui a créé la confiance entre nos clients et nous.
CERIC passe alors en redressement judiciaire fin Octobre : plus de GLI. Nous voilà livrés à nous-mêmes. Les règles du jeu sont simples : reprise ou liquidation… La liquidation, solution de facilité, pas vraiment notre image. La reprise doit être organisée, d’autres personnes se lancent dans la bataille, le drapeau CERIC à la main : New Ceric est né.
Et ces derniers mois ont prouvé que chez nous, CERIC, dans la difficulté, nous avons des gens de grande valeur, car les affaires en réalisation ont suivi leur cours, le matériel a été expédié, nos "nomades" sur les chantiers ont travaillé sans relâche. La priorité : nos clients. L’usine doit être terminée et cela en ayant toujours dans un petit coin de la tête la crainte, la peur du téléphone qui sonne : « c’est fini, tu rentres… »

Aujourd’hui, à l’aube du nouveau départ, nous ne devons pas nous tromper : j’ai l’honneur de porter les couleurs de CERIC sur le marché Algérien où, comme chacun sait, CERIC est la référence dans notre métier, et cela grâce à nos Anciens Dirigeants qui ont toujours porté des valeurs fortes, s’appuyant sur la relation de confiance avec nos clients auxquels nous apportions les solutions techniques adaptées, résultats de notre savoir faire.
Notre métier est simple : envoyez-nous 25 kg d’argile, nous vous construirons l’usine de vos besoins, et cela grâce à notre service Process qui, suite aux analyses en laboratoire, alimente les bureaux d’études, qui transmettront les informations aux ateliers. Dans un premier temps, ceux de CERIC Paris, chef d’orchestre, puis CERIC SYSTEME, CERIC AUTOMATION, FIMEC, TECAUMA, HALLUMECA, PELERIN, tous d’excellents solistes.
Quel plaisir de résumer ainsi notre passion ! Dans une main une poignée d’argile, dans l’autre une usine qui produit l’élément de base de l’habitation. Entre les deux, un grand C orange.

Demain nous allons repartir plus petit, avec beaucoup d’amis qui devront rester chez eux, sur le carreau. Notre but et devoir sera d’être performant dès le premier jour, faire ce que Nous, CERIC savons faire ; surtout ne rien réinventer ce qui serait suicidaire.
Nous avons toutes les compétences sous la main, utilisons les correctement.

Il est vrai que cet automne Tellus était le seul projet préservant notre métier. Depuis la situation a évolué : cessation de paiement de CERIC Paris, le Cœur du Groupe !
C’est pourquoi aujourd’hui, je suis convaincu que la solution proposée par Patrick, New Ceric, est La Solution pour le redémarrage de CERIC. Dans la conduite de son projet j’ai retrouvé l’état d’esprit CERIC. Et si Tellus reprend CERIC, ce serait pour moi extrêmement douloureux mais je devrai vous abandonner.

Je reste confiant même si la tâche ne sera pas simple !
Chaque lundi matin la valise nous attendra, le passeport posé dessus. Les heures dans les avions, les taxis, jamais vraiment sûr de bien dormir ou manger… Puis le retour, de l’argile jusqu’aux genoux, les regards interrogatifs des autres voyageurs, celui amical du personnel de l’aéroport. Il faut passer au bureau, lancer le travail, réserver des billets pour la semaine suivante…
CERIC depuis 50 ans est l’ambassadeur de l’ingénierie de la terre cuite dans le monde, cela doit continuer. A nous de relever le défi !

S. Moreau