Publié dans le Bien Public le 18/03/2010


Tribunal de Commerce de paris
Céric : encore un coup pour rien


Et un délai de plus. Dans la saga Ceric, les reports administratifs n’en finissent pas. Hier, c’est le tribunal de Paris qui a cette fois repoussé d’une semaine, le sort de Céric SA, basé à Paris et de deux de ses filiales (Pelerin, basé à Soisson, et Halumeca basé à Baisieu dans le Nord), appartenant toutes au Groupe Legris et placées en redressement judiciaire.
Le tribunal devait en effet statuer entre deux projets de reprise de l’entité parisienne , spécialisée dans l’ingénérie et la construction d’usines. A leurs têtes, on retrouvait une nouvelle fois le repreneur Tellus d’un côté, et New Ceric de l’autre.
Le tribunal parisien propose donc de reporter à la fin mars la décision et laisse aux deux éventuels repreneurs deux jours pour affiner leurs projets. « Le tribunal de commerce préfère rouvrir le débat et nous avons jusqu’à vendredi (demain), pour représenter une nouvelle offre », détaillait hier Patrick Hébrard, directeur technique de Céric portant le dossier New Céric. Selon le directeur technique, de nouveaux éléments provenant du tribunal de commerce de Dijon auraient été transmis à celui de Paris, l’obligeant à décaler sa décision.
Pour lui et la plupart des salariés du leader de la fabrication de matériaux en terre cuite, ce nouveau délai passe mal, repoussant encore un peu plus la reprise d’activité sur les sites bourguignons et parisiens. « Nous avons des gros contrats qui portent sur 5 à 6 mois de travail, détaille-t-il. À force d’être arrêtés, nous ne pouvons pas retourner chez nos clients: ces reports incessants mettent clairement en péril l’avenir de l’entreprise ».
Mardi 9 mars, le tribunal de commerce de Dijon avait quant à lui, rendu sa décision en retenant le projet Tellus pour la reprise du site de Ceric Automation situé à Nolay / Montchanin. Le repreneur avait obtenu l’engagement du groupe Legris à hauteur de 4 M€ (dont 750 000 € pour le PSE). À chaud, Patrick Hébrard, n’avait pas caché sa déception et annonçait que « les salariés allaient déposer un recours en nullité sur la décision du tribunal de Dijon. » À ce jour, le recours a été déposé.