AFP le 12/03/2010


Occupation d'une usine par les salariés de Ceric Automation
Près d'une centaine de salariés de l'entreprise de construction d'usines Ceric Automation en Côte d'Or, occupent depuis jeudi une usine du groupe pour demander de meilleures indemnités de licenciement, ont indiqué vendredi les manifestants.
"Nous avons occupé l'usine jeudi toute la journée et la nuit. Actuellement, on est environ 90 et il y a encore du monde qui arrive", a déclaré à l'AFP Serge Dabrowski, un salarié de Ceric Automation.
Les manifestants occupaient l'usine Savoye à Ladoix-Serrigny qui, comme Ceric Automation, appartient au groupe Legris Industries. Ils conditionnent leur départ à une rencontre avec le DRH, le président du directoire et le directeur financier du groupe pour renégocier la prime supra-légale.
"Les quelque 150 salariés de Ceric licenciés devraient toucher entre 3.000 et 5.000 euros chacun dans le cadre du PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) alors que le groupe Legris a 156 millions d'euros en caisse", a expliqué Stéphane Guftinelli, un autre salarié.
Selon lui, le directeur et la responsable des ressources humaines de l'usine ont également passé la nuit sur place de "leur plein gré" pour "ne pas abandonner" les locaux aux manifestants.

Les salariés de Ceric Automation quittent l'usine
La centaine de salariés de Ceric Automation en Côte-d'Or, qui vont perdre leur emploi dans le projet de reprise de leur société, ont quitté vendredi soir l'usine qu'ils occupaient depuis la veille après avoir obtenu un rendez-vous avec la direction, ont-il indiqué.
Les manifestants occupaient l'usine Savoye à Ladoix-Serrigny (Côte-d'Or) qui, comme Ceric Automation, appartient au groupe Legris Industries, pour demander de meilleures indemnités de licenciement. Ils conditionnaient leur départ à une rencontre avec la direction du groupe pour renégocier la prime supra-légale.
"Nous avons eu le DRH de Legris Industries au téléphone. Il s'est engagé à nous rencontrer lors d'une réunion qui sera encadrée par l'administrateur judiciaire", a déclaré à l'AFP Stéphane Guftinelli, un salarié de Ceric Automation, entreprise spécialisée dans la construction d'usines.
"La fin de l'occupation a été votée par les salariés" a précisé M. Guftinelli en indiquant que les lieux ont été complétement évacués peu après 19 heures.
Mardi, le tribunal de commerce de Dijon s'est prononcé pour un projet de reprise de Ceric Automation, en redressement judiciaire depuis juillet 2009, par Tellus, une structure composée d'anciens cadres de Ceric. Il prévoit de sauver 55 des 223 salariés du site de la société situé en Côte-d'Or, à Nolay.
Mais la reprise du site bourguignon reste suspendue au jugement mercredi du tribunal de commerce de Paris, car le projet de Tellus concerne aussi le site parisien de Ceric, en redressement judiciaire depuis octobre 2009.
"Nous n'avons pas encore la date de la réunion, mais ce sera sûrement après (cette) décision de mercredi. C'est un début, il y a une ouverture pour le dialogue", a ajouté M. Guftinelli.
"Une recherche de solution est en cours pour dialoguer en lien avec l'administrateur judiciaire et les représentants du personnel", avait indiqué dans la journée la direction de Legris Industries.

Infos reprises sur les sites internet du Figaro, de France3, du Bien Public, du Journal de Saône-et-Loire, sur plusieurs sites d'actualités boursières ainsi qu'une brève sur Europe1.