Publié dans l'Humanité le 30/03/2010


Legris prend l’oseille et se tire de Keyria
Contrôlé par une figure du petit monde patronal, le groupe Legris Industrie se déleste à bon compte d’un plan de 600 licenciements dans la plus grosse de ses filiales.

Comment un fleuron industriel français a-t-il pu être saccagé en moins de trois ans par ceux-là qui, dans les cénacles du patronat, prétendent justement lutter contre la désindustrialisation  ? Chez Keyria (ex-Ceric), la plus grosse des filiales de Legris Industrie (2 000 salariés, dont 900 en France), on se le demande, avec colère et indignation  : contrôlé par Pierre-Yves Legris et Yvon Jacob, figure du petit monde patronal (homme clé de l’« ancienne » et de la « nouvelle » UIMM, concurrent malheureux de Laurence Parisot à la tête du Medef), 75e fortune du pays (400 millions d’euros, + 33,3 % par rapport à 2008) selon le mensuel Challenges, Legris Industrie a placé en cessation de paiement le leader mondial de l’ingénierie pour la construction d’usines de terre cuite, trois ans seulement après l’avoir acheté à ses fondateurs via une LBO, une opération financière faisant supporter toute la charge de l’endettement à l’entreprise elle-même. Et aujourd’hui, c’est ce groupe qui se déleste aux frais de l’État d’un plan de 600 licenciements dans une dizaine de sites répartis sur tout le territoire.
Hier matin, les salariés du siège de Keyria ont manifesté dans Paris pour dénoncer les conditions scandaleuses, voire carrément douteuses, de cette faillite. Alors que Legris invoque, pour expliquer la situation, des pertes de marchés liées à la crise financière et immobilière courant 2008-2009, les cadres membres, faute d’organisations syndicales, d’un Collectif Keyria France, pointent, eux, la logique financière pure et simple qui a étranglé leurs entreprises. « Quand ils ont décidé de partir, les fondateurs de l’entreprise ont mis du temps pour trouver des repreneurs, se souvient Thomas, un des commerciaux de Keyria. Ils voulaient échapper aux prédateurs, aux logiques financières, Legris Industrie est arrivé avec ses promesses et, trois ans plus tard, ce sont les seules logiques financières qui nous ont plombés… » Selon un rapport d’expertise, remis au comité d’entreprise, que l’Humanité a pu consulter, Legris Industrie a profité du marasme économique pour siphonner les caisses de sa filiale et se verser près de 189 millions d’euros de dividendes. Au bout du compte, le groupe a lâché complètement ses sites français, laissés exsangues sans trésorerie ni réserves ni garanties pour faire face à la crise. « Legris, c’est pas fini, tu vas devoir payer le prix », ont promis les salariés, sous les fenêtres de leur ancienne maison mère. Sans succès, jusqu’ici  ; pas sans fièvre.

Un nouveau Ceric, une nouvelle tribune !


Comme vous le savez maintenant, Ceric devient une nouvelle société. Celle-ci englobe pour l'instant Baisieux, Paris et Soissons. A noter aussi qu'elle garde les actifs de Equipceramic. Le rapprochement avec Ceric Automation est en cours, est voulu par tous.

La tribune a donc décidé de faire table rase du passé, et les commentaires de la passe-d'arme fratricide, comme les journaux l'ont nommé, ont été effacé.
Nous continuerons cependant a donner le maximum d'informations principalement sur le devenir de ceux qui ne font pas parti de l'aventure, en collaboration avec le Collectif Keyria France.
Et puis si la presse parle de nous, Ceric, alors... On va s'gêner !!

Merci pour votre fidélité, et votre attachement à ces pages. Nous restons ouvert, et n'hésitez pas à nous faire parvenir ce que vous pensez être une information profitable à tous.

La manif du 29/03/2010 est en marche



Le mouvement débute Rue de Provence. Une heure stationnée devant les locaux parisiens de Ceric / Keyria.



Après un petit déplacement en Métro de Saint-Lazare à Rue du Bac, le défilé commence.



Traversée de la Rue de Sèvres, près du Bon Marché, qui mène à la Rue du Cherche Midi, devant les bureaux de Legris Industries.



Dans les bureaux de Legris Industries, personne pour nous recevoir... Dehors, la pression monte !

Mr Jeannin envoie un SMS au Collectif, disant qu'il a rempli sa part du contrat. Maintenant au CE et à l'AJ de remplir la leur. Mr Jeannin reviendra vers le Collectif sous 48h au plus tard pour donner la date du rendez-vous.
Dispersion de la manifestation dans le calme vers 16h.

Tellus adapte son action après la décision du TC de Paris


Une page de l'histoire de Ceric a été tournée vendredi dernier, et l'équipe Tellus ne pourra malheureusement pas mettre en œuvre la stratégie industrielle et la reprise de Ceric par ses cadres telles qu'envisagées depuis neuf mois.
Nos premières pensées vont aux centaines de salariés que le marché ne permet pas de reprendre ; le traumatisme est important, profond, et la situation a malheureusement conduit à des extrêmes particulièrement douloureux.
Dans la recherche de la meilleure sauvegarde de Ceric, l'équipe Tellus a parcouru un long chemin : nous avons développé une stratégie et une organisation robuste, nous avons au final réuni 8 M€ de financement et obtenu toutes les garanties nécessaires, associé près de 35 cadres de Paris et Nolay à la reprise mais ... fidèles à nos convictions et à nos dires, nous respecterons la décision du Tribunal de Commerce de Paris*.
Pour autant, notre travail n'est pas terminé : il s'agit maintenant de trouver -en quelques jours- comment conjuguer les efforts des derniers mois afin de finaliser le meilleur plan français de la Terre Cuite, tout en pérennisant l'avenir du site de Nolay en lui garantissant les meilleures chances de développement.
Quelle que soit l'organisation finale retenue, le site et au moins 50 emplois à Nolay auront été sauvés, et l'équipe Tellus, avec le soutien actif des autorités judiciaires, publiques et politiques que nous tenons tous à remercier très vivement pour leur engagement pour les projets de reprise, est fière de son action et de ce résultat.
Notre voeu est maintenant que les équipes collaborent sur un objectif commun : le retour sur la scène mondiale de la terre cuite française et la réembauche des salariés associée à ce redéploiement.

Philippe PENILLARD
Pour l'équipe Tellus

* pour démentir certains bruits récents, Tellus ne fera pas appel de la décision du Tribunal de Commerce de Paris.

Publié dans le Bien Public le 27/03/2010


Coup de théâtre dans l'affaire Ceric
C'est le sentiment de surprise qui prévalait hier (vendredi 26/03/2010, ndlr), à l'annonce du jugement rendu par le tribunal de commerce de Paris qui a finalement choisi le projet New Ceric, contre le dossier présenté par Tellus qui avait prévalu jusqu'ici, devant le tribunal de commerce de Dijon.
Pour Jean-Pascal Monin, le maire de Nolay et l'un des porteurs du projet Tellus, c'était même l'abattement à l'énoncé du verdict : « Les derniers clignotants étaient majoritairement au vert pour nous. Il faut bien le reconnaître aujourd'hui, ils ont été les plus forts. Je me demande si l'aspect social de ce dossier pour Nolay a été bien pesé à Paris. On avait tout de même réuni 35 personnes qui avaient plus de 20 ans d'ancienneté et qui mettaient 1 M€ sur la table. Ce n'est pas rien. En tant que maire, je vais continuer de me battre pour qu'il se passe quelque chose à Nolay. Pas question d'abandonner. »
Restent de nombreuses questions dans un dossier qui est devenu très complexe, au fil des mois.
A défaut d'avoir trouvé un consensus, les deux porteurs de projets se retrouvent aujourd'hui devant des incertitudes. Des recours restent possibles devant le tribunal de commerce de Paris. Les porteurs du projet New Ceric ont fait appel en nullité devant le tribunal de Dijon.
Les craintes sont nombreuses
Les employés craignent le licenciement pur et simple, au moins dans un premier temps. C'est que toutes les dates limites pour une reprise cohérente ont été dépassées depuis longtemps et de ce fait, les marchés sont partis chez les concurrents.
Dans un communiqué, le président du conseil général, François Sauvadet « appelle à sauvegarder l'activité du site de Ceric Automation à Nolay ». Rappelant qu'il avait soutenu le projet Tellus « car il lui apparaissait être le plus à même de préserver une activité sur le site de Nolay, avec, à l'arrivée, un potentiel de croissance en terme d'emplois important pour l'avenir », François Sauvadet a regretté le choix du tribunal de commerce de Paris et souhaité que « les repreneurs désignés par le tribunal prennent désormais les bonnes décisions et qu'ils en informent le plus rapidement possible les salariés de Nolay qui ne doivent pas attendre davantage. »
« Quelle sera la position de Dijon ? »
Patrick Hebrard, porteur du projet New Ceric admettait hier que son dossier semblait mal parti, mais qu'il avait le soutien des salariés parisiens, soissonnais et nordistes. Si le tribunal de Dijon accepte de rouvrir une soumission, il pourra alors représenter son dossier. Il s'engage toujours à reprendre cinquante emplois dans un premier temps. Mais le temps presse, après huit mois d'inactivité.

Manifestation du 29/03/2010

  • Etape 1
Nous débuterons à 10h devant les locaux de Ceric 94 Rue de Provence 75009 où nous resterons stationner un peu plus d’1 heure.

  • Etape 2
Puis nous nous rendrons jusqu’à la station de métro St Lazare sans manifester, en nous déplaçant sur les trottoirs mais en gardant visibles nos drapeaux mais sans gêner la circulation.
Nous prendrons la ligne 12, direction Mairie d’Issy pour descendre 5 stations après : Rue du Bac.

  • Etape 3
A partir de là nous nous mettrons en place pour défiler en cortège jusque devant les bureaux de Legris : 91 Rue du Cherche Midi.
Emplacement que nous quitterons au plus tard à 17h. Dispersion de la manifestation.


Collectif Keyria France

Communiqué de presse de Mr Hebrard, président de Ceric Nouvelle


Ceric Nouvelle, animée par Patrick Hébrard, actuel Directeur Technique de Ceric, soutenue par les fondateurs du groupe Messieurs Rasse et Mérienne, et financée majoritairement par le holding Pléiade Investissement, a été retenue vendredi 26 mars par le Tribunal de Commerce de Paris pour reprendre les actifs des sociétés Ceric SA (y compris la marque), Pelerin et Hallumeca.
Patrick Hébrard, président de Ceric Nouvelle, avait confirmé mardi 16 mars le maintien des engagements pris par Ceric Nouvelle en Bourgogne, au cas où le plan Tellus ne serait pas retenu par le Tribunal de Commerce de Paris. François Poirier, président de Pléiade Investissement, l'a confirmé vendredi 26 mars à l'Administrateur Judiciaire de Ceric Automation et à la Région Bourgogne. L'avenir du site de Nolay, avec le maintien de 50 emplois en Bourgogne, est donc assuré par le plan Ceric Nouvelle, qui devrait bénéficier dans ce cadre, au titre de la revitalisation du bassin d'emploi, de fonds versés par Legris à la procédure, et d'aides promises par la région Bourgogne.

AFP le 26/03/2010


Toutes les filiales de Keyria cédées, 300 des 900 salariés repris
Le tribunal de commerce de Paris a désigné vendredi un repreneur pour les trois dernières filiales de Keyria (division de Legris Industries) qui étaient en redressement judiciaire, ce qui va permettre au total qu'environ 300 des 900 salariés du groupe soient repris.
New Ceric, qui était sur les rangs aux côtés de Tellus - deux sociétés constituées par d'anciens salariés - reprend les filiales Ceric SA, Pelerin et Hallumeca, appartenant au groupe d'ingéniérie et de construction d'usines Keyria (1.800 salariés dans le monde dont 900 en France avant la cession récente de filiales).
Le tribunal de commerce de Dijon avait choisi Tellus le 9 mars pour la reprise de la filiale Ceric Automation. Trois autres filiales ont été reprises par des salariés, la dernière par un concurrent.
Au total, sur les près de 900 salariés de Keyria en France, 300 sont repris par ces nouveaux employeurs.
Les huit filiales avaient été placées en redressement judiciaire entre juillet et octobre 2009, alors que Keyria était en procédure de sauvegarde, après d'importantes annulations de commandes dès la fin 2008, une forte baisse d'activité depuis début 2009 et l'arrêt d'un projet de restructuration en raison d'une dégradation de ses marchés.
"Le groupe Keyria a toujours eu pour objectif aux côtés du groupe Legris Industries de faire émerger des solutions de reprise", a souligné vendredi un porte-parole.
Des salariés ont prévu de manifester lundi à Paris entre les sièges de Ceric et Legris Industries "pour faire pression et obtenir plus que le minimum légal pour les salariés licenciés", selon un membre de leur collectif.
Legris Industries a mis 10 millions d'euros dans des plans de revitalisation et les mesures d'accompagnement pour les salariés, dont 4 millions pour les bassins d'emplois de Nolay et Montchanin en Bourgogne.

Infos reprises sur les sites internet du Figaro, du Point et plusieurs sites d'actualités boursières.

Un Nouveau Ceric est né !!


Aujourd'hui 26 mars 2010, le Tribunal de commerce de Paris a accordé la cession des sociétés Ceric, Hallumeca et Pelerin au projet "Ceric Nouvelle", porté par MM. Hebrard et Toquet.

Manifestation du 24/03/2010


Nous avons fait hier mercredi 24 mars quelque chose que nous ne savions pas faire, qui nous était pour la plupart totalement inconnu. Nous nous sommes mobilisés, nous avons organisé une "manif" et celle-ci a été un vrai succès ! Plus de 50 personnes présentes dont quelques une de Tecauma, Halllumeca et Pelerin.
Merci à tous d’être venus et d’avoir montré ainsi que nous étions capable de nous battre contre l’indifférence totale des dirigeants de Legris.
Tout s’est déroulé dans le calme (même si certains d’entre nous étaient très en verve !), nous avons obtenu quelque chose que nous n’espérions pas : un rendez-vous avec 2 RH de Legris qui se trouvaient là.
Je tire mon chapeau aux RG, très sympathiques, qui nous ont aidés dans cette démarche et qui nous ont suivis toute la journée rue du Cherche Midi puis au Tribunal de commerce sur l’île de la Cité.
Nous avons obtenu la promesse d’un courrier de Legris à notre AJ (copie aux CE) et ce avant hier soir (24/03/2010 ndlr) exprimant leur volonté de bien vouloir se mettre autour d’une table de négociation. Mais je dois malheureusement dire « Et une promesse de plus ! » car à l’heure ou je vous parle, nous savons que les CE n’ont rien reçu.
J’en déduit donc que notre message pourtant bruyant n’a pas été entendu. J’ai l’impression que Legris n’a pas encore compris que nous étions déterminés à réellement mener un "combat" pour la défense des intérêts des salariés de Keyria en France qui vont se retrouver sur le carreau ou le sont déjà.
Ce premier mouvement n’était qu’un début. On ne nous a pas pris au sérieux alors ne faiblissons surtout pas. Nous sommes observés, testés. Ils veulent savoir si ce n’était qu’un coup d’épée dans l’eau ou si nous sommes capables de porter l’estocade.
Au nom du Collectif Keyria France, un appel à tous les salariés, licenciés, bientôt licenciés et même à ceux qui ont ou auront la chance de continuer. Soutenez le mouvement, venez avec nous et faites en sorte que Legris paye pour sa mauvaise gestion.
Nous avons tous le droit de vivre décemment et la tête haute, fiers de ce que nous étions au sein du Groupe Ceric, mais ce droit nous a été retiré. Alors mobilisons nous pour le reconquérir.

Le Collectif Keyria France.

Publié dans l'Usine Nouvelle le 24/03/2010


Adler dans le tunnel ferroviaire du Saint-Gothard
Après Céris, après Keyria, Adler change de mains. Placée en redressement judiciaire en octobre 2009 avec les autres filiales françaises du groupe Keyria (Legris Industires), cette société installée à Crévecoeur-le-Grand près de Beauvais (Oise) vient d’être reprise à la barre du tribunal de commerce de Paris par Yann Jaubert, ex-dirigeant du groupe Keyria.
Spécialiste de l’ingénierie et des équipements industriels liés au béton, Adler repart avec 78 salariés sur 110, soit 32 suppressions d’emploi. Estimant qu’il pouvait bâtir des synergies entre les deux sociétés, Yann Jaubert a aussi repris la société Fimec du groupe Keyria installée près d’Angers (Maine-et-Loire). Spécialiste des solutions de manutention pour l’industrie des matériaux de construction, cette société «était aussi en redressement judiciaire. Le repreneur repart avec un effectif de 32 personnes sur 184. « Ces sociétés concentrent un vrai savoir-faire, une vraie technologie » a indiqué Yann Jaubert à Usinenouvelle.com. Ce dernier prévoit de renforcer l’innovation en partenariat avec ses clients, d’être réactif sur les marchés tirés par les nouvelles réglementations et de se déployer à l’export sur la Russie, la Chine, le Maghreb et le Brésil.
Fabricant de centrales à béton, presses vibrantes, systèmes de manutention des blocs, étuves pour sécher le béton, Adler est selon Yann Jaubert : « la seule société au monde à fabriquer des trains de bétonnage ». L’entreprise vient d’ailleurs d’expédier vers la frontière italo-suisse la centrale à béton sur rails (24 wagons) pour la réalisation du tunnel ferroviaire du Saint-Gothard, qui sera le plus long du monde (2 fois 57 kilomètres). « L’intérêt de ce type d’équipement est que l’on peut travailler en continu in situ pour bétonner les voies sans avoir à faire des allers-retours. C’est un gain de qualité et de temps » souligne Yann Jaubert. « Les chantiers de cette ampleur ne sont pas fréquents, mais il en existe quelques-uns dans la région du Golfe persique », précise-t-il.
Adler s’était illustrée avec le « chantier du siècle » en fournissant le train de bétonnage du tunnel sous la Manche. A chantier pharaonique, dimensions pharaoniques : ce train de bétonnage faisait six kilomètres de long !

AFP le 24/03/2010


Toutes les filiales de Keyria bientôt cédées, jusqu'à 600 emplois supprimés
Le tribunal de commerce de Paris doit désigner vendredi un repreneur pour des filiales de Keyria (division de Legris Industries), la déconfiture du groupe devant entraîner entre 565 et 600 suppressions d'emplois, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
Une audience se tenait mercredi pour la reprise de trois filiales du groupe d'ingénierie et de construction d'usines Keyria (1.800 salariés dans le monde dont 900 en France avant la cession récente de filiales).
Une cinquantaine de salariés ont manifesté devant le tribunal, a constaté un journaliste de l'AFP.
Deux candidats sont sur les rangs pour la reprise: Tellus et New Ceric, des sociétés constituées par d'anciens salariés.
Le tribunal de commerce de Dijon a choisi Tellus le 9 mars pour la reprise d'une autre filiale, Ceric Automation.
Les quatre autres filiales du groupe ont déjà été cédées.
Au total, sur les près de 900 salariés de Keyria en France, entre 280 et près de 300 doivent être repris.
Toutes les filiales avaient été placées en redressement judiciaire entre juillet et octobre 2009, alors que Keyria était en procédure de sauvegarde, après d'importantes annulations de commandes dès la fin 2008, une forte baisse d'activité depuis début 2009 et l'arrêt d'un projet de restructuration.
"La priorité a été de faire émerger des solutions de reprise afin de maintenir l'activité, à un niveau ajusté, et de préserver chaque site, ce qui est en passe d'aboutir", a déclaré un porte-parole de Keyria à l'AFP. Legris Industries a mis 10 millions d'euros dans des plans de revitalisation et les mesures d'accompagnement pour les salariés.
Un membre du collectif des salariés Keyria France a indiqué à l'AFP que les salariés "ont posé un ultimatum à Legris Industries afin d'obtenir des indemnités de licenciement supérieures". "Sa gestion financière a été catastrophique et a conduit notamment Ceric depuis sa reprise fin 2006 à la faillite, alors qu'il était leader mondial dans la construction d'usines de briques et de tuiles", a-t-il estimé.
En outre, au siège parisien de Keyria, cinq emplois doivent être conservés sur 35. Concernant les filiales étrangères (Allemagne, Italie), le groupe a présenté un plan de sauvegarde permettant de les conserver.

Infos reprises sur les sites internet de France Info, le Point et plusieurs sites d'actualités boursières.

Au Tribunal de commerce de Paris le 24/03/2010


Les débats ont été plus longs (et plus difficiles semble-t-il) que les fois précédentes. Mais une décision sera prise et annoncée vendredi 26/03 à midi.

Devant Legris Industries le 24/03/2010


Une cinquantaine de personnes de Ceric SA, ainsi que quelques personnes représentant Hallumeca, Pelerin et Tecauma, se sont rassemblées ce matin Rue du Cherche Midi (Paris 6ème) pour manifester leur colère.
Une délégation de 4 personnes sera reçue (merci les RG) à 10h30 par les RH de Legris. Les revendications de ce matin vont être simple: réunion avant la fin de la semaine prochaine avec tous les CE ou DP de tous les pôles de Keyria France, et les représentants de CKF.

Vote du 23/03/2010


Chers collègues,
Veuillez trouver ci-dessous les résultats des votes des salariés Pelerin, Hallumeca et Ceric Paris.
Fort malheureusement, Ceric Automation n’a pas souhaité participé à ce vote.
Nous notons une participation record de 75% des salariés sur les 3 sites concernés par l’audience de demain au tribunal de commerce de Paris. Je rappelle que ces votes ont été réalisés à bulletins secrets, que les bureaux de votes étaient ouverts à tous et que quiconque pouvait tenir la permanence.

Pelerin :
Votants : 30/31 (97%)
Favorables Tellus :4
Favorables New Ceric : 26

Hallumeca :
Votants : 14/24 (58%)
Favorables Tellus : 0
Favorables New Ceric : 14

Ceric Paris :
Votants : 99/135 (73%)
Favorables Tellus : 7
Favorables New Ceric : 85
Votes blancs : 7

Parmi les votants, 143/190 soit 75%, sur le périmètre de reprise statué au tribunal de Paris Mercredi 24 Mars 2010:
Favorables New Ceric : 87.4%
Favorables Tellus : 7.7%
Sans opinion : 4.9%


Merci à tous d’avoir participé à ce vote dans une très bonne humeur. Vous avez montré que ce vote à bulletins secrets avait une grande importance que vous soyez repris ou non dans un des deux plans.

Publié dans la Tribune le 22/03/2010


Legris tourne la page Keyria
Les entités françaises de Keyria, la filiale du groupe industriel, ont été placées en redressement judiciaire. Près de 600 emplois sont en passe d’être supprimés.

Après la cession en 2008 de Legris SA (raccords, tubes, robinets industriels, etc.), filiale historique de Legris Industries, Keyria était devenue la filiale la plus importante de l’industriel rennais avec 427 millions d’euros de ventes et plus de 1.900 salariés. L’année 2009 a considérablement changé la donne. « Tout a commencé à la fin 2008, expliquent les porte-parole du groupe. Touchée de plein fouet par les crises financière et immobilière, Keyria [achetée en 2006 et spécialisée dans l’ingénierie des matériaux de construction, Ndlr] a dû faire face à des annulations de commandes pour un montant de 140 millions d’euros. » Dans la foulée, le carnet de commandes s’effondre de 70 % au premier trimestre 2009. La trésorerie se tend, les pertes opérationnelles se creusent. « En juillet, nous avons bâti un projet de restructuration de Keyria dans le cadre d’une procédure de conciliation, précisent les porte-parole. Quelque 50 millions d’euros devaient être injectés dans la société, dont la moitié par le groupe. Dès août, Legris industries a donc débloqué 12,5 millions d’euros. » Las, en septembre, les commandes continuent de chuter et compromettent la viabilité du projet de restructuration.

Érosions des ventes
Dès juillet, l’une des huit filiales françaises de Keyria, Ceric Automation (Nolay, Côte-d’Or) est placée en redressement judiciaire. Suivie, fin octobre, par les sept autres – Tecauma (Les Essarts, Vendée), Fimec (Le Pin-en-Mauges, Maine-et-Loire), Adler (Crèvecoeur-le-Grand, Oise), Ceric SA (Paris), Pelerin (Soissons, Aisne), Ceric Wistra (Limoges, Haute-Vienne) et Hallumeca (Baisieux, Nord). La société mère, Keyria SAS, et des filiales étrangères (Allemagne, Italie) sont placées en procédure de sauvegarde. Fin 2009, les ventes de Keyria n’atteignent plus que 215 à 220 millions d’euros...
À ce jour, quatre des huit filiales ont trouvé repreneurs : Ceric Wistra, rachetée par un concurrent, Elmetherm. Tecauma, Fimec et Adler reprises par des salariés. Restent les sociétés du « pôle est » de Keyria, sur lesquelles les tribunaux de commerce de Paris et Dijon exercent une double compétence. Celui de Dijon a rendu sa décision en faveur de Tellus pour la reprise de Ceric Automation, le 9 mars. Mais un recours en nullité a été déposé. Celui de Paris réentendra les porteurs de projets (Tellus et Ceric nouvelle) mercredi prochain avant de trancher. « Nos deux projets divergent, admet Philippe Pénillard de Tellus, avec l’un concentré sur Nolay et l’autre plus présent à Paris. Nos stratégies aussi. Mais, ce qui importe surtout, c’est que nos entreprises trouvent rapidement une issue pour se sortir de la crise et de la situation dans laquelle elles sont tombées. » En attendant, près de 600 salariés de Keyria ont perdu ou perdront leur emploi. Avec eux, « la France se prive d’un précieux savoir-faire », regrette l’un des délégués du personnel de Ceric qui n’entend pas rester bras croisés. Legris Industries a engagé 10 millions d’euros dans le cadre des plans de revitalisation et de sauvegarde de l’emploi.

les chiffres clés de Legris Industries
Depuis 2008, le groupe se concentre sur les métiers d’ensemblier-constructeur et d’ingénierie avec trois filiales :
  • Keyria (usines clés en main pour l’industrie des matériaux de construction, 215 à 220 millions de chiffre d’affaires [CA] fin 2009) ;
  • Savoye Logistics (conception et intégration de solutions logistiques, y compris informatiques, 550 salariés, 81,9 millions d’euros de CA en 2009) ;
  • Clextral (lignes de production clés en main pour l’agroalimentaire, la chimie, le plastique, etc., 45,3 millions d’euros de CA en 2009).
En 2009, le CA global s’élève à 350 millions d’euros (564 millions en 2008, hors Legris SA) avec 40 millions de pertes opérationnelles.

Communiqué du CE Ceric Automation au sujet de CKF


L’objectif du collectif KEYRIA France peut avoir une répercussion néfaste pour tous les licenciés des filiales en DCP ainsi que pour tous ceux qui vont au Prud’hommes.
La transaction qui débouchera, sûrement, de ces négociations risque de servir d’étalon pour tous les licenciés même ceux qui vont au Prud’hommes.

Qui doit porter cette responsabilité ?

D’après vous qui est ce qui a le plus de poids pour faire payer le Groupe Legris Industries en extra légal, un jugement des Prud’hommes ou un collectif chargé d’une négociation ?
Nous savons tous, car nous l’avons vécu, que le Groupe Legris Industries est maître dans l’art de faire traîner les choses.

Nous sommes persuadés que les responsables de notre situation, auront tout à gagner avec une négociation bâclée.

Le Collectif des salariés de Keyria France contre le groupe Legris Industries


Bonjour,
Nous souhaiterions profiter de l’impact des différents blogs pour toucher l’ensemble des salariés de Keyria France et nous remercions leurs administrateurs pour l’écho qu’ils donneront à notre message.
Le collectif des salariés de Keyria France est né de la prise de conscience du désastre social et économique dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui.
Pour cette raison nous avons décidé de nous structurer et d’amener le groupe Legris Industries à la table des négociations pour qu'il mette la main au porte monnaie.
Nous sommes convaincus que pour avoir un retentissement national et peser face à Legris, il est nécessaire dans l’intérêt de tous, de fédérer l’ensemble des sociétés du groupe Keyria France pour parler d’un seul nom et d’une seule voix.
C’est pourquoi nous vous sollicitons aujourd’hui.
Ici, à Paris, cette initiative recueille un grand nombre d’adhésions, ce qui nous conforte et nous motive dans notre démarche.
Nous sommes à votre écoute, si vous souhaitez nous rejoindre, si vous avez des suggestions, …
Contactez nous aux adresses suivantes :
Marie Odile LOUIS :
Marieodile.CKF@gmail.com
01 53 05 55 79
06 30 30 53 31
Franck LOISEL :
Franck.CKF@gmail.com
01 53 05 54 27
06 31 91 60 46

Les membres du collectif n'ont pas souhaité de commentaire sur les blogs. Contactez-les par mail, merci.

Bientôt un avenir pour CERIC


Il existe maintenant deux offres, New Ceric et Tellus, avec un projet industriel et des perspectives différentes, qui sont chacune totalement financées, cautionnées, et soutenues. D'une manière ou une autre, Ceric a maintenant un avenir et pourra revenir sur le devant de la scène dès début avril. Que nos concurrents se le disent.
Bien sûr j'estime que Tellus est la meilleure solution industrielle ; cet avis est partagé par la grande majorité des cadres de Ceric, dont plus de 30 se sont réunis au sein d'une "société des cadres" pour contrôler la nouvelle société, et ce avec le soutien d'Ophiliam qui bénéficie d'une expérience significative en ingénierie. Cet avis est également partagé par nos grands Clients historiques.
Quelle que soit la décision du tribunal en fin de semaine prochaine, notre première pensée ira à la grande majorité des anciens employés Terre Cuite de Ceric qui ne pourront malheureusement pas être repris vu le marché actuel.
Si Tellus devait être retenu, nous nous focaliserons sur la sécurisation de nouveaux contrats, seule solution pour permettre au nouveau Ceric de sécuriser son avenir et lui permettre de commencer à réembaucher dès que possible. Nous appellerons alors toutes les bonnes volontés à nous soutenir dans cet effort et nous aurons à coeur d'appliquer une "paix des braves" (suite aux derniers excès de communication) pour se concentrer sur les actions constructives pour notre futur.

Philippe PENILLARD

Communiqué de presse de Mr Hebrard, président de Ceric Nouvelle


Ceric Nouvelle, du fait de l’avancement du vendredi 12 mars au mardi 9 mars de l’audience du Tribunal de Commerce de Dijon, qui ne lui avait été communiqué que le vendredi 5 mars au soir, n’était plus en mesure d’améliorer son offre (une telle amélioration devant intervenir au moins 2 jours ouvrables avant l’audience).
Patrick Hébrard, président de Ceric Nouvelle, a confirmé mardi 16 mars le maintien des engagements pris en Bourgogne, au cas où le plan Tellus ne serait pas retenu par le Tribunal de Commerce de Paris.
Déjà doté de 4 M€ de fonds propres, le plan Ceric Nouvelle bénéficierait, dans ce cas, de l’engagement à confirmer de la Région Bourgogne, à hauteur de 750 K€, et des 4 M€ versés à la procédure, dans le cadre de la transaction signée par Legris.
Dans ce cadre, Ceric Nouvelle est prête à réduire sa part du plan de revitalisation du Nolaytois, pour permettre de doubler la quote part prévue pour l’abondement des PSE (soit 1,5M€ au lieu de 750k€). Ces 750 K€ supplémentaires dégagés par Ceric Nouvelle seraient affectés à l’ensemble des salariés licenciés dans le périmètre repris dans le projet, dont une majorité de salariés de Ceric Automation.

Patrick Hebrard

Sabotage


Apparemment, certains ont du mal à accepter la libre expression.
Apparemment, certains ne savent pas utiliser la libre expression pour exprimer une idée.
Apparemment, certains utilisent la libre expression pour empoisonner l'opinion.
Apparemment, certains pensent que leur pensée est unique et acte.

C'est pitoyable, et dommage...

Enfin ils ne sont pas si nombreux: l'IP 92.134.xxx.xx a été le plus prolifique ! Et nous pouvons donner l'IP des deux ou trois autres qui l'ont aidé dans cette mission. Vous n'êtes pas fan des IP ? Nous pouvons vous donner l'endroit d'où ils ont pensé pourrir ce blog.

Mais quel intérêt ?

Voilà plusieurs fois que des membres de l'équipe Tellus nous menacent pour les publications sur ce blog. Encore aujourd'hui dans nos locaux de Paris, de vis-à-vis. Est-ce là la seule réponse qu'ils aient trouvé pour nous faire taire ??? Oui, pour ce soir. Nous avons fermé les vannes. Mais nous ne cesserons de publier. Pour vous tenir au courant. En attendant de trouver une solution pour que vous, lecteurs, et acteurs, puissiez vous exprimer sans cette pollution nauséabonde.

"Les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait". Et être désespéré n'excuse rien.

Sincèrement désolé, et déçu par la manière employée.

La vision industrielle des porteurs du projet Tellus


Ce message provient de la nécessité, ressentie par toute l’équipe Tellus, d‘expliquer les choix fondamentaux qui ont présidé à l’élaboration de leur projet.
Ceux-ci ont été guidés par la constatation d’une concurrence internationale féroce ajoutée à des conditions contractuelles qui se sont fortement durcies.
L’écroulement de nos marges, commencé depuis une trentaine d’année, n’a pas cessé de se confirmer.
Quant aux erreurs de conception, elles ne sont plus possibles ; elles se concrétisent irrémédiablement par des pertes substantielles que les marges à venir ne permettent pas de combler.
Par conséquent, l’innovation, qui fut le fer de lance du navire Ceric pendant de nombreuses années, mais qui comporte une part de risque technique importante, est en danger.

Nos clients, tout en réclamant l’innovation, ne supportent plus les incertitudes, et adoptent parfois une politique diamétralement opposée où ils imposent des solutions « standard » avec des exigences techniques et financières draconiennes,
S’il faut bien sûr continuer l’innovation, l’issue réside cependant à la fois dans un allègement, une rationalisation de notre organisation, un contrôle extrêmement strict des coûts, ainsi que dans une standardisation la plus poussée possible des équipements afin d’en éliminer les risques.
L’infortune de Ceric, largement aggravée par l’incompétence et la suffisance des anciennes équipes de repreneurs, doit aujourd’hui être mise à profit pour se restructurer, rationaliser les activités, l’organisation et se dimensionner pour affronter le commerce mondial dans de bonnes conditions.

Un choix industriel en réponse à la demande de nos clients
La concentration de nos activités sur un pôle industriel s’impose à nous comme une évidence.
C’est ainsi que sont organisés la plupart de nos concurrents, qu’ils se nomment Keller, Lingl, Ceratec et même Equipcéramic, dont les performances financières nous sont connues.
Lingl, qui n’était pourtant que sur deux sites proches l’un de l’autre, a fermé celui de Neu- Ulm pour des raisons évidemment économiques et pour se recentrer sur un site industriel pourtant éloigné d’une grande ville.
La dispersion a un coût que le marché n’accepte plus.
Il faut donc aller plus loin, ne pas se contenter de reprendre un schéma établi qui n’empêcha pas le succès de Ceric dans les années passées, mais qui ne correspond plus à un marché actuel beaucoup plus concurrentiel et fortement « banalisé ».
Ce site, véritable cœur industriel d’un Ceric moderne, rationnel et performant, capable de faire face à une concurrence de plus en plus exacerbée, nous avons choisi, pour des raisons historiques, économiques et de centre de gravité de le mettre à Nolay.
En regroupant à terme sur un seul site l’ensemble des services, nous supprimons les doubles fonctions, qu’elles soient techniques, managériales ou administratives.
Ce site, devenu un centre de propositions et de réalisations regroupera l’ensemble des prestations attendues par nos clients dans la conduite de leur projet, depuis l’arrivée des matières premières jusqu’à la sortie des produits sur le parc en incluant les essais de séchage et de cuisson.
La concentration sur un seul site à la fois des projets simples, sans risque majeurs et des projets techniquement plus difficiles conduira à une meilleure appréciation des performances réelles de l’entreprise.
La centralisation des études (implantations, fours, séchoirs, manutentions, etc.…) autorisera une plus grande cohésion et donc une diminution des couts.
En particulier, la réalisation centralisée des études électriques et d’automatisme permettra l’utilisation d’un seul standard, ainsi que la réduction du nombre d’intervenants.
Il deviendra possible de mettre en place un seul service chantier et mise en route, améliorant la qualité et la rapidité de nos interventions qui ne craindront pas la comparaison avec la concurrence.
Le regroupement et la mise à disposition rapide de nos archives constituera un maillon supplémentaire essentiel de cette chaine. Une chaine de service demandée par nos clients qui, par leurs messages de soutien, ont insisté sur la nécessité d’assurer la continuité de service pour les machines conçues et fabriquées à Nolay et pour l’ingénierie informatique développée par Ceric Système.
Ce ne sont là que des exemples, et bien d’autres pourraient être trouvés, mais ils prouvent combien cette transformation profonde de Céric est nécessaire.
Nos activités industrielles réunies en un point permettront un bien meilleur contrôle de nos prix d’acquisition, ainsi qu’une plus grande liberté dans nos choix stratégiques.
Nous ne dépendrons pas exclusivement d’un fournisseur tel que Tecauma par exemple, avec qui nous espérons encore travailler mais qui demain malheureusement ne sera plus intégré au groupe Ceric, et qui nous répondra en fonction de sa propre charge de travail et de ses intérêts économiques.
Cette indépendance gagnée permettra de conserver l’ensemble des marges à l’intérieur de la nouvelle entité contrairement au passé.

Et le site de Soissons, quid de Pelerin ?
La conception et la fabrication des machines de préparation des terres est un métier bien spécifique, les équipes de Pelerin ont démontré depuis longtemps leur efficacité, la rentabilité de l’activité et leur capacité à réaliser les machines indépendamment des services d’ingénierie.
D’un point de vue commercial, la marque Pelerin est un véritable atout pour notre marché c’est pourquoi nous avons choisi d’intégrer la reprise du site de Soissons dans notre projet. Ce choix sécurisera nos offres d’usines complètes en évitant les incertitudes d’un éventuel partenaire extérieur et garantira à nos clients la pérennité du site de Pelerin et la continuité de service qui est un sujet très sensible pour tous nos clients-exploitants.

Le bureau Parisien
Ce pôle industriel bourguignon et le site spécialisé de Soissons s’accompagnent nécessairement du maintien d’une présence parisienne substantielle, lieu où existe aujourd’hui un savoir faire unique dans notre métier.
A long terme, ce savoir-faire sera réparti entre la province et Paris, grâce à une politique de formation et d’aide au déménagement pour les personnes volontaires.
Ce sont les activités commerciales, financières, de communication et partiellement d’avant-projet qui nécessitent une implantation dans la capitale qui se voudrait idéalement placée à proximité de la gare de Lyon, afin d’assurer un contact rapide avec la Bourgogne.
La société française est en effet ainsi faite que nombre de décisions se prennent en Ile de France ; le rayonnement international souhaité pour la nouvelle entreprise ne peut l’ignorer.
La conciliation de l’efficacité financière et d’une présence internationale solide passe donc par l’installation d’un bureau parisien capable de recevoir ses employés, et d’organiser la venue de clients internationaux dans un climat de convivialité et de forte technicité.
Salle d’exposition de produits en terre cuite, photos, salle de visioconférence seront les outils privilégiés assurant une véritable osmose avec les clients, mais aussi avec les acteurs du pôle industriel burgonde.
L’équipe Tellus espère, par cette courte note, avoir éclairé l’ensemble des personnes intéressées, sur sa vision de ce que pourrait être un Ceric de demain, apte à relever les défis de la concurrence internationale.
Plusieurs membres de l’équipe Tellus se sont fait connaître à Nolay lors de la présentation du projet au personnel, à Paris auprès du Comité d’Entreprise ou à l’occasion de réunions informelles. Leurs noms sont connus, n’hésitez pas à les contacter, ils auront à cœur d’une part de vous présenter le projet auxquels ils croient et d’autre part de répondre à vos questions de vive voix, par email ou par téléphone.

Publié dans le Bien Public le 18/03/2010


Tribunal de Commerce de paris
Céric : encore un coup pour rien


Et un délai de plus. Dans la saga Ceric, les reports administratifs n’en finissent pas. Hier, c’est le tribunal de Paris qui a cette fois repoussé d’une semaine, le sort de Céric SA, basé à Paris et de deux de ses filiales (Pelerin, basé à Soisson, et Halumeca basé à Baisieu dans le Nord), appartenant toutes au Groupe Legris et placées en redressement judiciaire.
Le tribunal devait en effet statuer entre deux projets de reprise de l’entité parisienne , spécialisée dans l’ingénérie et la construction d’usines. A leurs têtes, on retrouvait une nouvelle fois le repreneur Tellus d’un côté, et New Ceric de l’autre.
Le tribunal parisien propose donc de reporter à la fin mars la décision et laisse aux deux éventuels repreneurs deux jours pour affiner leurs projets. « Le tribunal de commerce préfère rouvrir le débat et nous avons jusqu’à vendredi (demain), pour représenter une nouvelle offre », détaillait hier Patrick Hébrard, directeur technique de Céric portant le dossier New Céric. Selon le directeur technique, de nouveaux éléments provenant du tribunal de commerce de Dijon auraient été transmis à celui de Paris, l’obligeant à décaler sa décision.
Pour lui et la plupart des salariés du leader de la fabrication de matériaux en terre cuite, ce nouveau délai passe mal, repoussant encore un peu plus la reprise d’activité sur les sites bourguignons et parisiens. « Nous avons des gros contrats qui portent sur 5 à 6 mois de travail, détaille-t-il. À force d’être arrêtés, nous ne pouvons pas retourner chez nos clients: ces reports incessants mettent clairement en péril l’avenir de l’entreprise ».
Mardi 9 mars, le tribunal de commerce de Dijon avait quant à lui, rendu sa décision en retenant le projet Tellus pour la reprise du site de Ceric Automation situé à Nolay / Montchanin. Le repreneur avait obtenu l’engagement du groupe Legris à hauteur de 4 M€ (dont 750 000 € pour le PSE). À chaud, Patrick Hébrard, n’avait pas caché sa déception et annonçait que « les salariés allaient déposer un recours en nullité sur la décision du tribunal de Dijon. » À ce jour, le recours a été déposé.

Hommage à Didier Legrand


Lettre envoyée à la famille de Didier, au nom de tous ses collègues "achats" de la division

Cher tous,

Les responsables achats, acheteurs, approvisionneurs, logisticiens, magasiniers des sociétés, Ceric, Ceric Automation, Fimec, Keller, Adler, Tecauma, Pelerin, Morando, Equip Céramic, Cerci Wistra, Hallumeca, les bureaux étrangers (Tchéquie..) viennent vous présenter toutes leurs condoléances.

Didier était connu de tous pour son travail et ses actions dans son domaine de prédilection, les achats. Il avait toute sa place dans les décisions importantes et dans la politique achat de l’ensemble de la division et son travail servait aussi de base pour conclure des accords avec les autres divisions du groupe.
Nous avons tous le souvenir de sa pugnacité à défendre ses idées, ses points de vue et aussi ses dossiers.
Il a participé à tous les travaux de consolidation des achats depuis le début des années 90 jusqu'à ces dernières semaines, où il s’appliquait encore à transmettre son expérience.
Si nous devions le ranger dans une catégorie, ce serait celle des experts. Il était une référence pour toute l’équipe achat de la division, en France bien sur mais aussi en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Tchéquie.
Certains d’entre nous échangeaient avec lui régulièrement et si son amertume était palpable et bien malheureusement, elle accompagnait les événements qui nous touchaient tous de plein fouet.
En d’autres circonstances nous aurions certainement vu avec un meilleur discernement ce mal être mais, emportés dans l’effondrement de nos sociétés, nous sommes peut être restés sourds à sa souffrance, celle peut être de n’avoir pas pu finir ce qu’il avait commencé, de ne pas décider pour une fois de la suite. Habitué à prendre des décisions et à être un meneur il a très mal vécu cette impuissance face aux événements.
Si nous ne devions retenir qu’une seule chose à propos de Didier, ce serait son intégrité et son attachement aux achats et à l’entreprise.
Encore une fois toute l’équipe des Achats – Logistiques vous présente toutes ses condoléances.

Réponse de Pléiade à Frank Bigeard


Je me permets de prendre la parole une deuxième, et j'espère dernière fois ici, pour répondre à Frank Bigeard... Frank, puisque vous faites état de nos conversations, parlons-en.
Lundi 8 mars, j'ai expliqué à Nolay pourquoi je souhaitais, non pas retirer notre offre sur les 65% d'Equipceramic, mais l'échanger contre l'assurance qu'Equipceramic et Ceric ne se livreraient pas une guerre fratricide.
Le soir même je vous l'ai ré-expliqué, Frank, à vous qui m'aviez demandé cet entretien, et l'avez conclu en me disant que vous compreniez mieux ma démarche, et que vous regrettiez de ne pas l'avoir comprise plus tôt !
Vous savez parfaitement que Pléiade n'est pas un fonds, mais un groupe d'entrepreneurs. Cela ne vous empêche pas de répéter cette histoire de fonds, ici et sur votre blog officiel. Pléiade n'a jamais distribué de dividende, et toujours tout ré-investi. Pléiade est toujours actionnaire de Generix, qu'elle a sauvé de la faillite il y a 8 ans, et n'en a jamais touché de dividende. Voilà les faits.
Je suis prêt, Frank, à vous transmettre le projet de pacte d'actionnaires qui nous lie à Patrick, si vous nous transmettez celui qui vous lie à votre investisseur. Nous verrons de quel côté sont les calculs financiers. Renseignez-vous. Allez sur le site de de votre investisseur, www.ophiliam.com et celui de Pléiade, www.pleiadeinvestissement.com.
Et oui, en toute logique, compte tenu du fait que Ceric Nouvelle est financée en fonds propres, qu'elle a ses cautions, qu'elle sauve plus d'emplois, et compte tenu du soutien des CE concernés, et du sérieux de l'offre, nous aurions pu nous attendre, comme vous le dites, à un jugement en sa faveur. Nous avons tous entendu que la ré-ouverture de la procédure était due à des éléments fournis par Dijon, sans que nous sachions lesquels. Et je vais vous dire, j'étais sous le choc. Pas pour moi ou pour Pléiade. Mais pour Ceric et pour ceux que je voyais, à la sortie du Tribunal, en colère et désemparés.
Je termine en espérant qu'ici s'arrête la polémique, et que vous saurez un jour, Frank, me parler franchement, comme je l'ai fait avec vous.

François Poirier

Au Tribunal de commerce de Paris le 17/03/2010


Un nouvel élément, provenant du Tribunal de commerce de Dijon, est venu s'ajouter au dossier, ne permettant pas de remettre un jugement contradictoire sur la reprise de Ceric. Le tribunal a donc décidé de rouvrir le débat. Les deux projets ont jusqu'à vendredi 19/03 pour déposer leur dossier, amélioré ou à l'identique. L'audience est fixée au mercredi 24/03, le jugement rendu avec grande célérité.

Communiqué de presse de Mr Hebrard, président de New Ceric, le 16/03/2010


Ceric Nouvelle a fait appel de la décision du Tribunal de Commerce de Dijon refusant d'examiner son offre. Dans l'hypothèse où le plan Tellus ne serait pas retenu par le Tribunal de Commerce de Paris et serait, de ce fait, dans l'impossibilité d'exécuter son plan de reprise en Bourgogne, Ceric Nouvelle entend maintenir sa proposition qui, rappelons-le, conserve 50 emplois directs en Bourgogne et 129 en France, soit au total 30% d’emplois en plus par rapport au plan Tellus.

Patrick Hebrard, président de Ceric Nouvelle, et François Poirier, président de Pléiade Investissement, actionnaire majoritaire, déclarent : «Nous saluons les efforts de la procédure, qui ont permis d'obtenir un appui financier de 4 M€ du groupe Legris pour améliorer le PSE et sécuriser une cinquantaine d'emplois sur les sites de Nolay et Montchanin, ainsi que l'engagement de la région Bourgogne d'y contribuer par une subvention et un prêt. De notre côté nous avons confirmé notre engagement en fonds propres de 4 M€. La conjonction de ces ressources et la réunion de toutes les volontés sont les mieux à même de refaire de Ceric un leader de l'ingénierie des industries céramiques. Dans cet esprit, nous réaffirmons publiquement, comme nous l'avons fait auprès du maire de Nolay et du Conseil Régional, notre engagement en Bourgogne, et nous appelons les salariés participant au plan Tellus à œuvrer dès à présent à la constitution d'une plate-forme commune.»

Patrick Hebrard

On en parle dans le Bien Public le 17/03/2010

Publié dans le Bien Public (Beaune) le 15/03/2010


Alors que le tribunal de commerce de Paris doit se prononcer mercredi;
Ceric : valse-hésitation


Inactivité. La direction de Savoye avait invité ses salariés à ne pas venir travailler vendredi
Huissier. Vendredi, l'occupation de l'entreprise a fait l'objet d'un constat d'huissier
Alors que l'on semble devoir approcher du dénouement, la confusion règne autour de Ceric Automation, dont des salariés ont occupé l'usine Savoye de Ladoix-Serrigny.
Contre toute attente, une centaine de salariés de Ceric Automation à Nolay sont venus occuper, jeudi matin, l'usine Savoye de Ladoix-Serrigny. La raison de cette action : faire pression sur le groupe Legris Industries, auquel appartient Savoye, à l'heure où l'échéance approche.
Une si longue attente
L'échéance, ce sont les prochains licenciements qui vont intervenir chez Ceric Automation, déclaré, depuis juillet dernier, en cessation de paiement par son actionnaire, ce même groupe Legris Industries. Depuis, un projet « local » de reprise, baptisé Tellus, a vu le jour ; puis en second, « parisien », portant le nom de New Ceric. De reports en ajournements d'audience voilà 8 mois que les quelque 230 salariés du site de Nolay sont dans l'attente.
Au moins 140 licenciements
Une attente qui devrait prendre fin mercredi avec la décision du tribunal de commerce de Paris. Encore que, « rien n'est moins sûr », lâchait vendredi un salarié, désabusé.
En outre, quoi qu'il arrive, ce sont plus de 140 salariés - au moins - qui seront sur le carreau, le projet Tellus, le plus favorable au site de Nolay, prévoyant de sauver une soixantaine d'emplois ; seulement.
« Les 230 salariés veulent un vrai PSE », pouvait-on ainsi lire sur une banderole accrochée sur les bâtiments de Savoye.
Négocier
Pour les salariés présents, l'objectif était alors « d'obliger les responsables de Legris Industries à entamer les discussions sur les indemnités supralégales. » Vendredi, en fin d'après-midi, devant une fin de non-recevoir de ces responsables - qui n'entendaient pas entamer des discussions sous la contrainte - on s'acheminait vers un week-end d'occupation. « Nous sommes en train d'établir le planning », faisait ainsi savoir ce responsable syndical.
Mais, finalement, nouveau rebondissement, en début de soirée, les salariés de Ceric décidaient de lever le camp. Entre-temps l'administrateur judiciaire est visiblement parvenu à jouer les « monsieur bons offices » et à faire comprendre qu'une telle action était somme toute prématurée. Contre la garantie d'une réunion avec les responsables du groupe Legris, réunion qui sera encadrée par l'administrateur judiciaire, la fin de l'occupation a été votée. Samedi, sur le parking de Savoye, les restes calcinés de palettes étaient les derniers témoins de cette action.
Pour les salariés de Savoye, l'activité devrait reprendre (normalement) aujourd'hui. Pour ceux de Ceric l'attente, interminable, se poursuit.

LES GRANDES ETAPES
Juin 2009.- Inquiets pour leur avenir, les CERIC se rendent en délégation au siège du groupe Legris Industries pour obtenir des éclaircissements.
A cette date, « la direction du groupe n'a ni confirmé ni infirmé les craintes des salariés quant à l'avenir du site ».
28 juillet.- Au terme d'un comité d'entreprise de 4 heures la nouvelle tombe : CERIC Automation est déclaré en cessation de paiement.
29 juillet.- Au lendemain de ce coup de massue les salariés sont au travail.
31 juillet.- Le tribunal de commerce de Dijon place CERIC en redressement.
14 septembre.- L'administrateur judiciaire, Me Bourtourault doit rendre ses conclusions au juge commissaire.
9 mars 2010.- De compléments d'informations en compléments d'informations, c'est seulement à cette date que le tribunal de commerce de Dijon se pronconce sur le dossier de reprise. Entre temps un second dossier de reprise a vu le jour.
17 mars.- Décision attendue du tribunal de commerce de Paris sur ce second dossier.

Insertion d'un article de Philippe Pénillard


Bonsoir,
Merci de bien vouloir insérer l'article ci-joint.
PS : Je n'en reviens toujours pas que vous vous preniez la lourde responsabilité de publier toutes ces insanités, pour le moins unilatérales.

Qui manipule qui ?

Tellus est de plus en plus violemment attaqué depuis quelques semaines. Avec parait-il un évènement qui aurait déstabilisé nombre d'entre vous, dont Sylvain : « Tellus serait à l'origine de l'avance de l'audience du TC de Dijon de vendredi à mardi dernier, uniquement dans le but d'empêcher New Ceric de finaliser son dossier ! »

Qu'en est-il :
  • Tellus n'avait aucun intérêt à avancer cette audience : en effet, une décision de Dijon avant celle de Paris était très lourde de conséquence : si d'aventures Tellus obtenait Nolay, et New Ceric obtenait Paris ... Tellus risquait de graves difficultés dans les mois suivants, s'en suivait la liquidation possible du site, et 33 salariés de Ceric pouvaient perdre près d' 1M€. Cette avancée d'audience, que nous avons apprise en fin de semaine précédente, nous a très fortement inquiétée, et a suscité un lourd travail juridique pour protéger tant Nolay que les investisseurs dans Tellus.
  • La date de remise des offres pour Ceric Automation date ... d'octobre 2009. New Ceric a largement critiqué Nolay pendant plusieurs mois, les porteurs du projet New Ceric expliquaient même au CIRI le 20 janvier qu'ils ne croyaient pas à un redéploiement de Nolay et n'ont fait aucune proposition concrète jusqu'à mi-février, soit 4 mois après la date de remise des offres. Aujourd'hui on nous reproche de les avoir bloqués à 3 jours près, ce n'est pas sérieux. Ce qui est certain et mérite d'être rappelé, c'est que sans TELLUS, il n'y aurait jamais eu d'offre pour Nolay...
  • Tellus manipulerait politiques, autorités et tribunaux !! Comment aurions-nous ce pouvoir alors que d’un autre côté, on nous reproche de ne pas disposer des nombreux relais d'un fonds industriel très puissant ?

On peut noter que toutes les attaques de (très) bas niveau sont orientées contre Tellus, voire à titre personnel à mon égard, et ce dans des termes d'une violence inacceptable. Comme je l'indiquai encore récemment aux porteurs du projet New Ceric, Tellus a su modérer le blog "Sauvons Ceric", et j'ai de la peine à croire que New Ceric n'arrive pas à modérer le blog "La Tribune", dans l'intérêt et le respect de tous ; ce déballage insensé d'erreurs et d'agressivité ne fait rien progresser, et laissera des traces entre vous qu'il sera difficile d'effacer, quelle que soit l'issue. Nos valeurs, inchangées depuis le début de ce projet, nous interdisent de recourir à ce type de méthodes.

Je recommande à tous de relire, avec l'esprit ouvert, le mail adressé à tous "L’équipe Tellus vous informe". Mail que nous n'avons pas souhaité publier sur les blogs pour ménager la communication externe de Ceric et de son futur projet de reprise, quel qu'il soit.

Enfin, je demande bien sûr à "La Tribune" de publier cet article.

Philippe PENILLARD


Philippe, le droit de réponse:
Tu a su modérer (contrôler, manipuler) "Sauvons Ceric", et tu voudrais que New Ceric en fasse de même pour "La tribune" ? Nous sommes une tribune libre, et nous le resterons. Pour le bien de tous les salariés, et du meilleur plan. Preuve en est que toi aussi tu peux t'y exprimer.
Ce déballage insensé d'erreurs et d'agressivité ne fait rien progresser: nous pensons que ce ne sont pas des déballages etc., mais qu'en plus ils font progresser. Preuve en est à nouveau que la lettre ouverte de Sylvain vous a fait bouger. Vous (via le blog manipulé) qui étiez restés silencieux depuis mardi soir, malgré les évènements de mercredi au Tribunal de commerce de Paris, et ceux de jeudi et vendredi à Ladoix.
«Tellus serait à l'origine de l'avance de l'audience», évènement qui aurait déstabilisé nombre d'entre nous, dont Sylvain. Il ne dit pas cela ?? Qui manipule qui là ?
Enfin, le mail "L'équipe Tellus vous informe". Nous avions décidé de ne pas en parler, d'éviter la polémique que tu souhaites susciter. Et bien je pense que nous finirons par en parler ici, quoiqu'il se passe mercredi. La mauvaise foi a des limites. Je recommande à tous de relire, avec l'esprit ouvert, l'interview de Bertrand Desmazières (http://parlonsceric.blogspot.com/2009/12/entretient-avec-bertrand-desmazieres-du.html). Qui manipule qui ?

ps: pour nous blogger, nous prenons une lourde responsabilité (un gros risque ?) à publier toutes ces insanités, alors mollo sur les commentaires ! merci !!

Fin du Mouvement mais pas de l'action des salariés Ceric Auto chez Savoye


Vendredi 12/03, vers 17h 30 et après un vote général, nous décidons de rester durant le week-end et de bloquer le site de Savoye jusqu'à Mercredi 17/03. Une liste avec les noms et le planning pour réaliser le roulement des postes est faite.

Vient alors une visite inattendue de Maître Bourtourault sur site. Il nous explique que notre action a démarré trop tôt et qu’elle risque d'influencer la décision du Tribunal de commerce de Paris en défaveur de la sauvegarde d'un nombre maximum d'emplois sur le site de Nolay.
Donc il nous recommande d'attendre la décision du Tribunal de commerce de Paris. Entre autres, il nous rappelle également qu’en qualité de responsable du site (de Nolay) nous devons (au plus tard Lundi) remplir et signer le document de mise à disponibilité. Une AG est d'ailleurs programmée par le CE à 10h.

Une fois Maître Bourtourault parti, le débat s'installe et une solution est soumise au vote : Mr Foulon (directeur du site Savoye) contacte Mr Jeannin en lui proposant de convenir avec nos membres du CE et la délégation des salariés une date de rendez-vous afin de négocier un PSE digne de ce nom, et à la hauteur des moyens du Groupe Legris Industries.
Les conditions de Mr Jeannin pour ouvrir le dialogue sont de quitter le site, excepté les membres du CE et la délégation, le temps nécessaire pour convenir d’un rendez-vous et entamer les négociations. Mr Foulon accepte aimablement d’appeler à nouveau et obtient l'accord de Mr Jeannin.
Nous quittons le site, après nettoyage des locaux. Nous tenons à remercier la direction du site de Ladoix ainsi que la Gendarmerie, la cordialité avec laquelle ils ont accompagné notre action.

La délégation obtient assez rapidement une conférence téléphonique avec Mr Jeannin dont le principal résultat est le suivant : Mr Jeannin et Mr Taton acceptent un rendez-vous avec nos déléguées une fois le PSE présenté et après invitation de Maître Bourtourault et Maître Thiebault (notre liquidateur). Un engagement écrit est demandé par nos délégués, ce qui est obtenu assez rapidement. La délégation quitte donc aussi le site vers 20h.

Le mouvement à été très fort et a montré notre détermination ; il a été soutenu par un très grand nombre de personnes qui seront certainement reprises !! Maintenant nous savons que nous sommes forts et que notre mouvement est pris au sérieux. La preuve : déplacement de Maître Bourtourault, presse, radio, télé… Il faut donc rester mobilisé et unis.

Gh


Jeudi, début du mouvement dans les ateliers de Savoye


Sectionneurs coupés et cadenassés


Il commence à faire froid !


No comment...


Dîner à l'atelier


Vendredi, les renforts arrivent et organisent le BBQ

Algérie: Mr Moreau soutient New Ceric


Je veux aujourd’hui vous faire part de mon sentiment sur la situation actuelle de notre entreprise et de nos emplois. Pour les personnes étrangères à CERIC qui consultent le blog, je suis le représentant commercial de CERIC qui travaille sur l’Algérie.

Petit retour en arrière -quelques mois seulement car les 3 dernières années sont à oublier-. Notre actionnaire GLI décide en juillet 2009 d’abandonner deux de nos filiales pourtant pièces maîtresses de CERIC, indispensables dans leur domaine : Ceric Automation et Ceric Wistra. Le démantèlement du groupe commence. Ensuite septembre 2009, le déplacement des bureaux parisiens à Nantes que personnellement je n’aurai pas suivi. Le message est clair : Ceric se meurt. La réaction est immédiate, un nouveau projet doit voir le jour, une reconstruction. Ainsi est né Tellus. Nous y voyions une solution, une continuité, CERIC ne devait pas s’éteindre…
Nous voila en octobre 2009 : Ceramitec. CERIC est supprimé, rayé de la carte ! GLI décide de laisser Keller exposer seul. Ce pincement au cœur, cette colère n’ont fait que consolider l’idée que CERIC doit repartir seul de son coté, mais doit garder ses fondamentaux, son état d’esprit, ses solutions techniques, naturellement. Tout ce qui a créé la confiance entre nos clients et nous.
CERIC passe alors en redressement judiciaire fin Octobre : plus de GLI. Nous voilà livrés à nous-mêmes. Les règles du jeu sont simples : reprise ou liquidation… La liquidation, solution de facilité, pas vraiment notre image. La reprise doit être organisée, d’autres personnes se lancent dans la bataille, le drapeau CERIC à la main : New Ceric est né.
Et ces derniers mois ont prouvé que chez nous, CERIC, dans la difficulté, nous avons des gens de grande valeur, car les affaires en réalisation ont suivi leur cours, le matériel a été expédié, nos "nomades" sur les chantiers ont travaillé sans relâche. La priorité : nos clients. L’usine doit être terminée et cela en ayant toujours dans un petit coin de la tête la crainte, la peur du téléphone qui sonne : « c’est fini, tu rentres… »

Aujourd’hui, à l’aube du nouveau départ, nous ne devons pas nous tromper : j’ai l’honneur de porter les couleurs de CERIC sur le marché Algérien où, comme chacun sait, CERIC est la référence dans notre métier, et cela grâce à nos Anciens Dirigeants qui ont toujours porté des valeurs fortes, s’appuyant sur la relation de confiance avec nos clients auxquels nous apportions les solutions techniques adaptées, résultats de notre savoir faire.
Notre métier est simple : envoyez-nous 25 kg d’argile, nous vous construirons l’usine de vos besoins, et cela grâce à notre service Process qui, suite aux analyses en laboratoire, alimente les bureaux d’études, qui transmettront les informations aux ateliers. Dans un premier temps, ceux de CERIC Paris, chef d’orchestre, puis CERIC SYSTEME, CERIC AUTOMATION, FIMEC, TECAUMA, HALLUMECA, PELERIN, tous d’excellents solistes.
Quel plaisir de résumer ainsi notre passion ! Dans une main une poignée d’argile, dans l’autre une usine qui produit l’élément de base de l’habitation. Entre les deux, un grand C orange.

Demain nous allons repartir plus petit, avec beaucoup d’amis qui devront rester chez eux, sur le carreau. Notre but et devoir sera d’être performant dès le premier jour, faire ce que Nous, CERIC savons faire ; surtout ne rien réinventer ce qui serait suicidaire.
Nous avons toutes les compétences sous la main, utilisons les correctement.

Il est vrai que cet automne Tellus était le seul projet préservant notre métier. Depuis la situation a évolué : cessation de paiement de CERIC Paris, le Cœur du Groupe !
C’est pourquoi aujourd’hui, je suis convaincu que la solution proposée par Patrick, New Ceric, est La Solution pour le redémarrage de CERIC. Dans la conduite de son projet j’ai retrouvé l’état d’esprit CERIC. Et si Tellus reprend CERIC, ce serait pour moi extrêmement douloureux mais je devrai vous abandonner.

Je reste confiant même si la tâche ne sera pas simple !
Chaque lundi matin la valise nous attendra, le passeport posé dessus. Les heures dans les avions, les taxis, jamais vraiment sûr de bien dormir ou manger… Puis le retour, de l’argile jusqu’aux genoux, les regards interrogatifs des autres voyageurs, celui amical du personnel de l’aéroport. Il faut passer au bureau, lancer le travail, réserver des billets pour la semaine suivante…
CERIC depuis 50 ans est l’ambassadeur de l’ingénierie de la terre cuite dans le monde, cela doit continuer. A nous de relever le défi !

S. Moreau

AFP le 12/03/2010


Occupation d'une usine par les salariés de Ceric Automation
Près d'une centaine de salariés de l'entreprise de construction d'usines Ceric Automation en Côte d'Or, occupent depuis jeudi une usine du groupe pour demander de meilleures indemnités de licenciement, ont indiqué vendredi les manifestants.
"Nous avons occupé l'usine jeudi toute la journée et la nuit. Actuellement, on est environ 90 et il y a encore du monde qui arrive", a déclaré à l'AFP Serge Dabrowski, un salarié de Ceric Automation.
Les manifestants occupaient l'usine Savoye à Ladoix-Serrigny qui, comme Ceric Automation, appartient au groupe Legris Industries. Ils conditionnent leur départ à une rencontre avec le DRH, le président du directoire et le directeur financier du groupe pour renégocier la prime supra-légale.
"Les quelque 150 salariés de Ceric licenciés devraient toucher entre 3.000 et 5.000 euros chacun dans le cadre du PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) alors que le groupe Legris a 156 millions d'euros en caisse", a expliqué Stéphane Guftinelli, un autre salarié.
Selon lui, le directeur et la responsable des ressources humaines de l'usine ont également passé la nuit sur place de "leur plein gré" pour "ne pas abandonner" les locaux aux manifestants.

Les salariés de Ceric Automation quittent l'usine
La centaine de salariés de Ceric Automation en Côte-d'Or, qui vont perdre leur emploi dans le projet de reprise de leur société, ont quitté vendredi soir l'usine qu'ils occupaient depuis la veille après avoir obtenu un rendez-vous avec la direction, ont-il indiqué.
Les manifestants occupaient l'usine Savoye à Ladoix-Serrigny (Côte-d'Or) qui, comme Ceric Automation, appartient au groupe Legris Industries, pour demander de meilleures indemnités de licenciement. Ils conditionnaient leur départ à une rencontre avec la direction du groupe pour renégocier la prime supra-légale.
"Nous avons eu le DRH de Legris Industries au téléphone. Il s'est engagé à nous rencontrer lors d'une réunion qui sera encadrée par l'administrateur judiciaire", a déclaré à l'AFP Stéphane Guftinelli, un salarié de Ceric Automation, entreprise spécialisée dans la construction d'usines.
"La fin de l'occupation a été votée par les salariés" a précisé M. Guftinelli en indiquant que les lieux ont été complétement évacués peu après 19 heures.
Mardi, le tribunal de commerce de Dijon s'est prononcé pour un projet de reprise de Ceric Automation, en redressement judiciaire depuis juillet 2009, par Tellus, une structure composée d'anciens cadres de Ceric. Il prévoit de sauver 55 des 223 salariés du site de la société situé en Côte-d'Or, à Nolay.
Mais la reprise du site bourguignon reste suspendue au jugement mercredi du tribunal de commerce de Paris, car le projet de Tellus concerne aussi le site parisien de Ceric, en redressement judiciaire depuis octobre 2009.
"Nous n'avons pas encore la date de la réunion, mais ce sera sûrement après (cette) décision de mercredi. C'est un début, il y a une ouverture pour le dialogue", a ajouté M. Guftinelli.
"Une recherche de solution est en cours pour dialoguer en lien avec l'administrateur judiciaire et les représentants du personnel", avait indiqué dans la journée la direction de Legris Industries.

Infos reprises sur les sites internet du Figaro, de France3, du Bien Public, du Journal de Saône-et-Loire, sur plusieurs sites d'actualités boursières ainsi qu'une brève sur Europe1.

Conversation avec Patrick Hebrard, représentant le projet New Ceric


Mercredi 10 mars, 17h, au tribunal de commerce de Paris dans la salle des pas perdus.
Patrick, l’audience vient de se terminer quel est ton ressenti ?
Nous sommes arrivés au tribunal serein: en effet nous venions de boucler notre dossier quelques heures auparavant. Les juges l’ont accepté, il était complet, il n’y avait plus de clauses suspensives.
C’est maintenant le tribunal qui va choisir entre les deux projets de reprise. Encore quelques jours d’attente avant de se remettre à travailler et pouvoir faire le métier qui me passionne depuis 35 ans, c’est-à-dire concevoir et construire des usines de matériaux en terre cuite.
Nous sommes a Paris mais nous constatons que la Bourgogne est présente dans toutes les conversations et physiquement ici au tribunal; que se passe-t-il pour les sites bourguignons ?
Notre offre n’a pas été considérée par le tribunal de commerce de Dijon. Nous avons donc fait appel en nullité, seule solution pour donner une chance à notre projet d’aboutir en Bourgogne.
Si le tribunal de commerce de Paris retient l’offre New Ceric nous souhaitons, si nous avons l’aval de celui de Dijon, être entendu sur le fond et pouvoir enfin présenter un "réel" projet pour la Bourgogne. Car elle fait partie intégrante de l’offre New Ceric, et sans elle, nos possibilités de croissance seraient réduites.

Rendez-vous le 17/03 à 14:30, le jour de la saint Patrick (ndlr)

Publié dans Le Populaire le 11/03/2010


[Ceric Wistra] En redressement judiciaire, l'usine déménage
Le tribunal de commerce de Limoges a validé mercredi le projet de reprise partielle de Céric Wistra.
La société spécialisée dans la fabrication de fours hautes températures, implantée sur la technopole Ester à Limoges, avait été placée en redressement judiciaire fin juillet.
La reprise a été accordée à la société Ceritherm qui vient d'être créée.
Elle réunit six anciens cadres de Ceric Wistra et va s'installer à Oradour-sur-Vayres en Haute-Vienne : «Nous poursuivons les activités de service, de conception-réalisation d'équipements thermiques ainsi que le développement de solutions visant à générer des économies liées à l'énergie, explique son président Giovanni Zamparo. Nous avons levé près de 600.000 € pour poursuivre nos innovations».

Publié dans le Bien Public le 11/03/2010


Ladoix-Serrigny. Nouveau coup de théâtre par les salariés de Ceric Automation (Nolay)
Ceric : la pression monte

L'usine de logistique Savoye, à Ladoix-Serrigny, était hier occupée par les salariés… de Ceric Automation ! Explications.
Aux alentours de 9 h 30, hier matin, les salariés de l'usine de Ladoix-Serrigny ont assisté à une scène peu commune : plus de cent personnes ont investi leurs ateliers… La raison ? Savoye et Ceric sont deux filiales du même groupe, Legris Industries, et occuper l'usine de Ladoix semblait, pour les acteurs de cette opération, un «bon moyen pour faire pression sur la direction nationale, afin d'obtenir ce que nous voulions», explique Bernard Lagrange, salarié de Ceric.
Mardi dernier, le tribunal de commerce de Dijon avait opté pour une solution de reprise (voir notre édition du mercredi 10 mars) de Ceric Automation, entreprise placée en redressement judiciaire depuis plusieurs mois.
Ce projet prévoyait d'allouer 750 000 euros au plan social prévu pour les 150 salariés dont les licenciements sont programmés. «Ce qui signifie que la prime supra-légale de licenciement minimale est de 5 000 euros : un montant que nous jugeons insuffisant au regard des moyens de Legris Industries», ajoute le même salarié. Et de préciser : «Nous sommes ici aujourd'hui pour obtenir, par le biais de la direction de Savoye, un rendez-vous avec Rémi Jeannin, directeur des ressources humaines chez Legris, afin de renégocier le montant de cette prime.»
Hier soir à 18 heures, après une journée entière d'occupation, ce rendez-vous physique avec les salariés n'avait pas encore été accordé.

Chez Savoye le 11/03/2010


Une soixantaine de salariés de Ceric Automation bloque, pacifiquement, depuis le matin, le site de Savoye à Ladoix-Serrigny (21) en attendant que Mr Jeannin les contacte. Dans la soirée, France3 est là, mais toujours pas de nouvelle du Directeur des ressources humaines du groupe Legris Industries.
Celui-ci n'ayant pas répondu favorablement à la demande, c'est à l'unanimité que la décision est prise de rester sur le site durant la nuit.
Ceux qui n'ont pas d'obligations familiales, une quarantaine, cassent alors la croûte dans les ateliers des collègues de Savoye, accompagnées amicalement par la gendarmerie de Beaune. Ensuite patates braisées dans un magnifique feu de camp; la nuit sera .......... longue. «On compte sur vous. Même demain matin !!!! Avec les croissants !!»
Pour ceux qui doutent, le mouvement n'est sous aucune étiquette syndicale.

Au Tribunal de commerce de Paris le 10/03/2010


Information du CE CERIC suite à l’audience du tribunal de commerce de Paris du 10 mars 2010
Les repreneurs des dossiers "Ceric Nouvelle" et "Leia" ont présenté les derniers éléments pour la finalisation de leur offre au tribunal de commerce de Paris ce mercredi 10 mars 2010.
Le comité d’entreprise CERIC a confirmé au tribunal son avis sur les projets de reprise qui avait été donné le 15 février 2010.
Le comité d’entreprise CERIC a également remis au tribunal une lettre ouverte [...].
Les deux offres ont été considérées comme recevables par le tribunal qui met le jugement en délibération.
Le jugement sera rendu en audience publique le 17 mars 2010.
Les élus du comité d’entreprise CERIC

Publié dans le Bien Public le 10/03/2010


L'avenir du site de Nolay a été étudié en audience privée hier
Ceric sera repris par Tellus

Le tribunal de commerce de Dijon avait convoqué hier les deux repreneurs éventuels de Ceric Automation et a rendu sa décision en faveur de Tellus.
Dans le hall de la cité judiciaire, plus de 70 salariés attendent dès le début d'après-midi. Certains ont l'air angoissés de perdre leur emploi, mais dans l'ensemble, tous affichent une patience - rudement mise à l'épreuve depuis sept mois et le début de la procédure - imperturbable. Dans la marée des pulls et jeans, quelques costumes-cravates tranchent singulièrement. Certains discutent reclassement, savoir-faire, d'autres calculent à vue la prime à laquelle ils auraient droit après trente ans (et plus) d'ancienneté. Sept mois déjà qu'ils sont rongés par l'incertitude de leur lendemain ; tous espèrent en finir aujourd'hui (hier), et pourtant, une autre audience ce mercredi à Paris, cette fois, scellera le sort de Ceric SA. Pas immédiatement, car le dossier sera très certainement mis en délibéré pour quelques jours. Si les salariés devaient choisir un repreneur ? Claude Okon, qui a dirigé le service process pendant douze ans à Nolay, indique qu'il est favorable à Tellus car «tout le problème, c'est le plan stratégique : le pôle industriel doit revenir en Bourgogne». «Et un maximum d'emplois doivent être sauvés...»
L'heure tourne ; les porteurs du projet de New Ceric quittent le tribunal vers 15 h 30, tandis qu'il faut attendre deux heures de plus pour voir arriver André Fouquerand, délégué du personnel et membre du CE, qui annonce la décision du tribunal en faveur de Tellus, ayant obtenu l'engagement de Legris à hauteur de 4 M€ (dont 750 000 € pour le PSE).
Joint par téléphone, Patrick Hébrard, directeur technique de Ceric portant le dossier New Ceric, n'a pas caché sa déception : «Nous n'avons pas été entendus et nous n'avons pas pu présenter notre projet : pour une raison de vice de forme, notre dossier a été jugé irrecevable par le tribunal. Maintenant, nous allons déposer un recours en nullité sur la décision du tribunal.» Aujourd'hui, à Paris, une autre partie se joue. Pour les salariés, l'heure est encore à la confusion, le temps est suspendu à une décision claire et rapide, qu'elle prenne la forme d'un courrier de licenciement ou non.

F. Patriat : «Une solution, enfin !»
François Patriat, sénateur-président du conseil régional de Bourgogne, tient à communiquer : «Le tribunal de commerce de Dijon vient enfin de rendre son avis sur la reprise du site de Ceric Automation Nolay/ Montchanin au bénéfice du projet Tellus. Un projet auquel le conseil régional de Bourgogne apporte un soutien sans faille depuis juillet 2009 en maintenant son soutien à hauteur de 1 M€. Il faut d'abord se réjouir de cette décision (...) Demain, le tribunal de commerce de Paris doit statuer sur la reprise de Ceric SA (...) J'espère que la sagesse du tribunal de Dijon sera aussi de mise à (...) Paris !»

Fimec dans la presse les 08 et 09/03/2010


Nos collègues de Fimec souffrent, mais comptent se battre.
France3
Courrier de  l'Ouest et Ouest-France

Au Tribunal de commerce de Dijon le 09/03/2010


Sur France3 Bourgogne le 09/03/2010
Ceric Automation serait reprise par ses salariés
Le tribunal de commerce de Dijon a rendu son avis en faveur du projet Tellus pour le site de Nolay / Montchanin
La décision du tribunal de commerce de Dijon est tombée ce soir : la dernière entreprise industrielle de Nolay qui avait été déclarée en cessation de paiement le 28 juillet dernier, pourrait être reprise par ses salariés.
Cette solution de reprise du site Nolay / Montchanin baptisée "projet Tellus" avait été rejetée à plusieurs reprise par l'instance consulaire au cours des 7 derniers mois.
La décision finale reste cependant suspendue à la décision du tribunal de commerce de Paris qui doit encore statuer sur le sort des deux autres sites de CERIC SA situés à Soisson et à Paris.
Le projet Tellus : le choix du "moindre mal" ?
Le plan de reprise par les salariés et les cadres, s'il aboutit, ne serait pas une panacée. D'après les syndicats, seuls 55 salariés sur les 230 que comptent l'entreprise retrouveraient un emploi.
Spécialisée dans la conception de tuiles et de briques, Ceric automation avait été fondée en 1960 par le groupe Keria, lui-même propriété du groupe Legris.
France3.

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur New Ceric


Entre deux audiences du tribunal, on entend beaucoup de choses et on peut lire tout et son contraire. C’est pour rétablir la vérité et répondre aux interrogations de nos lecteurs bloggeurs que Patrick HEBRARD nous a accordé cette interview.

On parle beaucoup d’argent et de financement. Comment se positionne le projet New Ceric ? Ou en êtes-vous de votre recherche de financements ?
«Notre financement est déjà bouclé depuis plusieurs semaines, il ne nous manquait que l’ouverture de lignes de caution, nous avons obtenu un accord de couverture à hauteur de 85% par la COFACE. Nous sommes en négociation, bien avancée, avec plusieurs banques et pour certaines d’entre elles, les fondateurs de Ceric ont souhaité nous accompagner pour appuyer nos demandes. Nous espérons boucler ce dossier pour mercredi, date de la prochaine audience au tribunal de commerce de Paris.»
«Mais nous ne fermons pas pour autant notre capital, bien au contraire, nous l’ouvrirons à tout le personnel et à toute personne qui souhaiterait investir dans New Ceric même si cette dernière n'est pas reprise (retraitée, PSE, départ volontaire); je n’ai simplement pas souhaité que mes futurs collaborateurs achètent leur place.»

Toujours au sujet de ce nerf de la guerre qu’est l’argent, le nom de Legris est très souvent cité. Que vont-ils financer ? Le projet New Ceric a-t-il demandé de l’argent à Legris?
«Je ne peux parler que pour New Ceric. Notre plan pour Paris n’a pas besoin de financements en provenance de Legris. Les apports des cadres repreneurs et le financement par Pleiade Investissement nous permettent la poursuite de l’activité dans le cadre économique actuel. Dans le cadre de la reprise de Nolay, nous prévoyons de prendre une 1ère commande en avril (avec mise ne vigueur un ou deux mois après), la suivante intervenant après les congés d’été. Cela signifie que les salariés repris n’auront pas de travail avant l’été, et que la montée en charge sera progressive. C’est pourquoi nous demandons à bénéficier des aides régionales et du fond de revitalisations pour financer le maintien des compétences et du savoir-faire dès la reprise.»

Concernant Nolay, les chiffres s’envolent, combien de personnes New Ceric souhaite-t-il reprendre ?
«Au sujet de l’extension sur Nolay, il serait anormal de ne pas bénéficier des même aides que les autres plans sur la région Bourgogne.»
«Notre offre initiale sur Nolay couvrait la reprise de 34 postes afin de permettre à ACSM de développer un projet sur Montchanin, mais après le refus de ce dernier d’être associé au projet New Ceric, notre offre concernera au final la reprise de 50 postes, à la fois sur Nolay et Montchanin qui restera un atelier. »
« En ce qui concerne la problématique de la manutention pour les marchés à venir et qui nous concernent nous maintiendront le partenariat qui existe depuis plus de 40 ans avec Fimec et Tecauma.»

On parle aussi beaucoup d’Equipceramic, qu’en est-il vraiment ? Restent-ils dans le giron de New Ceric ?
«Je me suis déjà longuement expliqué à ce sujet devant les CE de Nolay et de Paris. Ceric a aidé en son temps au développement d’Equipceramic, moyennant une participation de 65% dans son capital. Cette participation comprenait aussi un accord commercial sur certaines zones géographiques, accord que nous souhaitons conserver, mais qui ne peut exister, compte tenu des règles de la concurrence, qu’avec une participation au capital. Nous accepterions donc de devenir minoritaires dans cette participation tout en sauvegardant cet accord commercial.»

Toujours à l’étranger, que deviendra le site basé en Tchéquie ?
«Notre site tchèque gère aujourd’hui la fabrication de nombreux éléments sous-traités (wagons, tôles de four, balancelles pour séchoir Anjou, …). Nous maintiendrons sur place un bureau, avec une personne pour le suivi des achats et de la qualité des prestations sous-traitées fournies.»

Une dernière question à l’approche de l’audience du 10 mars prochain, on perçoit beaucoup de politique dans cette affaire, que pouvez vous nous dire ?
«Je reconnais et je félicite l’élan politique suscité par Jean-Pascal Monin, maire de Nolay mais surtout salarié de Ceric Automation, qui a su mobiliser au delà de sa commune. Je connais cette région, j’y ai travaillé et vécu 7ans, j’y ai encore un pied à terre et je sais ce qu’elle représente.
Mais j’ai aussi travaillé 32 ans pour Ceric avant l’arrivée de Legris, sur d’autres sites aussi, et ces années resterons pour moi les plus belles et il n’y a rien de politique en cela.»

Publié dans le Bien Public le 04/03/2010


Ceric : rien n'est encore joué !
Après sept mois de procédure, aucun repreneur de CERIC Automation n'a encore été désigné par le tribunal de commerce.
Loin d'être éjectés, les promoteurs du projet New Ceric, concurrents du projet Tellus, reviennent même sur le devant de la scène. «C'est vrai que nous avons rendu avec du retard notre dossier, mais nous avions eu moins de temps pour le préparer, puisque le site de Nolay a été mis en redressement judiciaire trois mois avant celui de Paris», nous a affirmé hier Patrick Hébrard. «Pour autant, notre offre n'est pas écartée, puisque le tribunal de commerce de Dijon nous a convoqués en chambre du conseil, le 12 mars. Nous avons d'ailleurs d'autres échéances puisque nous remettrons demain (donc aujourd'hui) [le 04/03/2010, ndlr], notre offre au conseil régional et nous serons entendus par les juges du tribunal de commerce de Paris, mercredi prochain [le 10/03/2010, ndlr]
Le dossier de New Ceric aurait abouti dans sa recherche de financeurs, mais peinerait encore à trouver des cautions. C'est François Poirier, président de la holding Pleiade Investissement, qui est le principal financeur dans cette opération. Il apporterait 4 M€. Son fonds d'investissement plaide pour un «soutien actif et discret pour que le chef d'entreprise reste maître chez lui» et a en portefeuille de nombreuses PME.
Le plan de New Ceric prévoit la reprise de 50 salariés sur le site de Nolay, 48 à Paris, 28 à Soissons et quatre dans un bureau de Lille. «La taille suffisante pour fournir une usine entière», explique Patrick Hébrard, actuel directeur technique de Ceric SA. A cet apport de Pleiade Investissement s'ajouteraient les 500 000 € assurés par des cadres dirigeants. «Il nous manque encore des lignes de caution, notamment pour le marché algérien qui est très dynamique, mais qui nécessite des garanties.»
De son côté, le projet Tellus semblait également prêt du poteau d'arrivée (notre édition du 27 février), n'attendant que l'implication formelle du groupe Legris qui doit injecter théoriquement 4 M€, dont une partie pour le Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) et le solde pour le repreneur.

Publié dans Ouest-France le 02/03/2010


Fimec au Pin-en-Mauges : les salariés réunis une dernière fois
La quasi-totalité des salariés de la Fimec se succèdent, ce mardi, dans le bureau de la responsable des ressources humaines. But de ces entretiens individuels : informer les employés -qui le souhaitaient- sur les licenciements. L’entreprise, basée au Pin-en-Mauges, spécialisée dans la fabrication de chaînes de production, a fait l’objet d’une reprise la semaine dernière. Dans l’opération, 152 salariés doivent être licenciés, sur un total de 184 personnes. «Lors de ces entretiens, les salariés se verront accorder une mise en disponibilité. Ce document leur permettra de continuer à chercher du travail», explique Yannick Cousseau, membre du CE Fimec.
Les lettres de licenciement ne devraient arriver dans les boîtes aux lettres, qu’à partir de la deuxième quinzaine de mars. Le tribunal de commerce de Paris, qui avait rendu un jugement de principe la semaine dernière, devrait en effet donner «une décision complète ce mercredi».
Pour l’instant, les salariés, environ 160, se sont retrouvés ce mardi autour «d’un barbecue, sur le parking de l’usine». Une façon de «se revoir après plusieurs semaines de chômage technique», mais aussi de se dire «adieu».

François Poirier (Pléiade Investissement) réagit à l'article du Bien Public


Je me suis abstenu de contribuer aux blogs où se retrouvent les salariés de Ceric et Ceric Automation.
Je le fais aujourd’hui pour la première fois, en réaction à l’article paru dans Le Bien Public, parce qu’une information fausse ne nuit qu’à une cause, celle de l’entreprise.
La vérité est que même hors délai, une offre peut être retenue par le Tribunal. La seule offre irrecevable, en droit, c’est une offre sous conditions suspensives… et malheureusement c’est toujours le cas des 2 offres.
J’apprends à l’instant que Patrick Hébrard, porteur du plan Ceric Nouvelle que je soutiens, est convoqué à une prochaine audience du Tribunal de Commerce de Dijon [le 12 mars, ndlr].
Je continue de croire que quel que soit le «gagnant» (et à vrai dire le «gagnant» prendra beaucoup de risques), le seul combat valable est celui du redressement, pas celui d’un plan contre l’autre.