Trois petits verres et puis s’en vont…

Vendredi 29 janvier, les salariés de Keyria Paris se sont rassemblés autour d’un buffet pour marquer leur départ définitif. 26 employés sur 36 ont été remerciés, 4 suivront d'ici la fin du mois de février, les 6 derniers… C’est dans une certaine émotion que se sont prononcés leurs discours d’au-revoir.

Nous ne pouvons oublier que la majorité de ces employés travaillaient pour Ceric Paris avant leur changement de contrat, certains depuis plusieurs dizaines d’années. Les nouveaux venus avaient à cœur, comme les autres, de former un groupe de travail agréable et efficace avec Ceric.
Nous n’oublions pas que la politique menée de plus haut les surprenait tout autant que nous, les désespérait parfois, et nous a rapproché encore plus ces derniers temps.

Nous leur souhaitons à tous du courage, et de la réussite, dans la recherche d’un nouvel emploi. Nous souhaitons aussi les revoir bientôt, autour d’un verre, comme avant, comme lorsque nous faisions tous parti d’un groupe.

N.D.L.R.: Quelques lettres...

Je profite de ces blogs pour souhaiter à chacun une suite heureuse et la fin, d’une manière ou d’une autre, de cette période troublée où nous avons vu nos valeurs, je parle de celles de CERIC, s’effacer au profit de cette bouillie managériale où l’éclatement des structures, l’explosion des coûts inutiles, le mépris des compétences semblent avoir été le seul objectif.
Semble car il est impensable que ce travail de sape ai été le fruit d’une volonté. Tout bêtement la conjonction d’une situation économique catastrophique de l’incompétence et une sacrée dose d’orgueil.
Nos réunions de couloir vont me manquer terriblement, les désaccords y étaient fréquents mais de courte durée. Ils concernaient le plus souvent nos missions et n’avaient pour finalité que d’améliorer la qualité de nos prestations. Ils ne remettaient pas en cause le respect mutuel sans lequel aucun projet humain ne peut aboutir.
Là sont les valeurs que j’ai appréciées durant plus de quinze ans à vos cotés et sous le bienveillant contrôle de Messieurs Rasse et Merienne.
Les salariés de Keyria s’en vont donc à compter de ce jour vers d’autres destinées et parmi eux, l’équipe R&D que j’ai eu le plaisir de piloter dans cette tempête de deux ans et que je remercie de m’avoir supporté si gentiment !
A propos de R&D, il n’est question nulle part dans les débats de développement et d’innovations. Je comprends les priorités actuelles et l’urgence de trouver une sortie viable mais je reste toutefois surpris qu’aucun des projets n’envisage l’évolution de l’offre des prochaines années.
Le cœur de métier de CERIC et des suites tant attendues… est le traitement successif de la matière, de la carrière à la palette et la conception des outils nécessaires à cette transformation : préparation, fabrication, séchage et cuisson.
Je n’oublie pas mes amis des filiales de manutention, même si l’efficacité économique d’une installation est généralement consubstantielle de l’optimisation et donc de la réduction des transferts. La remise en cause est d’autant plus délicate que l’objectif d’un homme de manutention est justement d’en faire ….le moins possible !
Tous les projets de reprise de notre activité d’ « ensemblier-fabricant » reposent sur les mêmes marchés supposés en développement et solvables.
Les équipements standards à la base de ces projections commerciales sont aussi les plus fragiles et les mieux copiés par tous nos concurrents : Le four casing, les machines de fabrication, le séchoir rapide…
Le renouveau de CERIC passera nécessairement par une phase prochaine de remise en cause et d’amélioration de ces équipements et de la prise en compte des consommations énergétiques.
Faute de quoi, le risque est grand de devoir choisir entre la réduction drastique des marges ou la perte de ces marchés.
Je reste à la disposition de ceux qui le souhaiteront mais comme indépendant. J’ai suffisamment mis en musique les bêtises des autres pour me consacrer dorénavant aux miennes.
A très bientôt je l’espère pour de nouvelles aventures dans un cadre apaisé et dynamique, c’est mon vœu pour chacun d’entre vous.
P. Hatton