Le projet « New Ceric » : entretien avec Patrick HEBRARD

Afin de répondre à nos interrogations sur l’existence d’un projet de reprise pour Paris pour la survie de la terre cuite en France, nous avons rencontré Patrick qui nous a présenté le projet « New Ceric ».

Présentation du projet : la renaissance.
Mis à genoux, Ceric se relève via un projet de cession pour l’instant porté par Jean-Michel Strauss et Patrick Hebrard. Ce projet que nous nommerons « New Ceric » se positionne dans le périmètre actuel de Ceric, c'est-à-dire sur les mêmes marchés, même si, dans un premier temps seuls ceux qui sont porteurs et rentables seront à l’étude, et dans des domaines d’activités identiques à ceux de Ceric : ingénierie et construction d’usines clés en main pour les matériaux de construction en terre cuite.
Ce projet sur lequel les différentes équipes de volontaires ont œuvré, aura nécessité un gros travail de fond et beaucoup d’efforts et d’implication pour pouvoir être remis dans les délais à l’administrateur judiciaire, au plus tard le 8 janvier, comme d’autres, que l’on espère nombreux.

Le projet dans les détails :
Ce projet de grande envergure, puisqu’il ne compte pas moins de 140 emplois (directs et indirects) au sein de la globalité des entités mises en vente, suscite l’intérêt de plusieurs financiers purs et semi-industriels. Les noms demeurent secrets dans un souci de confidentialité bien compréhensible, mais un point important est à signaler : le Groupe Legris Industries ne fait partie d’aucun de ces investisseurs, une nouvelle qui rassurera bien des populations. New Ceric compte réaliser un chiffre d’affaires équivalent à 30 M d’Euros l’année de sa création. Le cœur de l’activité de New Ceric tourne autour de deux compétences de base qui ont fait et font toujours la réussite de Ceric : la capacité à concevoir et à mettre en place des usines de matériaux de terre cuite à travers l’ingénierie et intégrant la prépa terre. New Ceric n’oublie pas les autres étapes du process de production. En gardant nos partenaires traditionnels de manutention par des accords restant à mettre en place, puisqu’ils dépendront de l’avenir des sociétés Tecauma, Fimec, Ceric Automation ainsi que pour la thermique avec Hallumeca et Limoges. New Ceric souhaitant préserver le savoir-faire de Ceric.
Afin de conserver un maximum d’emplois dans les meilleures conditions, New Ceric sera basé sur deux sites : un en région parisienne et l’autre en province.

Une question demeure : quid de la supervision et de Ceric Système ?
Rien n’est encore décidé. Certes une grande partie du savoir-faire est aujourd’hui basé à Nolay et si c’est possible nous pourrions continuer à collaborer avec Ceric automation, mais Ceric a déjà réalisé par le passé des fours et des séchoirs en installant des outils du commerce. Nous n’excluons pas de reconstituer une cellule système s’il n’y a pas de partenariat possible sur le sujet.

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N.D.L.R.: quelque soit l’avenir de ce projet, nous lui souhaitons en cette période, tous nos vœux de réussite, car il ne faut pas oublier que ce qui compte, comme nous l’avons rappelé au début de ce compte-rendu d’entretien : c’est la survie de la terre cuite en France et la sauvegarde d’un maximum d’emplois au sein des entités actuellement mises en vente.
Nous espérons que les propositions seront nombreuses et de qualité et nous attendons avec impatience la synthèse des offres qui nous sera présentée prochainement par la direction et/ou par le biais de notre représentant du personnel qui travaille en collaboration avec l’administrateur judiciaire.