Publié dans Le Bien Public le 26/12/2009


Rétro 2009; Une économie chahutée en Côte-d'Or

La crise est passée comme une tempête, mais tous les arbres n'ont pas été déracinés, loin s'en faut. La résistance s'organise pour 2010.
Pour amortir les effets de la crise, les grandes collectivités ont dressé des plans d'aide pour 2009-2010.
L'avenir de Ceric sera scellé le 22 janvier et celui des salariés de JTEKT d'ici le printemps.
La crise a eu un impact considérable sur l'économie de la Côte-d'Or. On notait en octobre, une progression de 30,5 % du nombre de chômeurs (18 438) en catégorie A. Autre baromètre, celui des recouvrements des cotisations sociales de l'Urssaf qui témoignent d'une nouvelle dégradation pour ce troisième trimestre. Il reste 148 entreprises de plus de 9 salariés débitrices et 894 très petites entreprises dans le rouge. La masse salariale recule encore de 3,8 %.
Certains secteurs souffrent plus. C'est le cas de la pierre en Pays châtillonnais, qui a perdu près de 50 % sur les chiffres d'affaires en un an. Il y a aussi les équipementiers automobiles qui sont dans la tourmente (JTEKT à Dijon), l'industrie lourde (Ceric à Nolay).
Logiquement, c'est une année de conflits sociaux, corrolaires de cette dégradation (Erhel Hydris, Barry Callebaut ou Euroflaco). Pourtant notre département est celui qui résiste le mieux à la crise ce troisième trimestre. Selon l'Urssaf, le Beaunois et le Dijonnais restent les territoires les plus épargnés. Dans le Montbardois, huit entreprises se sont regroupées pour fonder Metal Valley et annoncent 200 créations d'emplois, d'ici 2013. Le bâtiment et les travaux publics bénéficient des plans de relance des grands donneurs d'ordre publics régionaux. Alors que certaines pratiques des banques restent largement critiquées, on parle de plus en plus de « Small business Act » redéfinissant certaines règles des marchés publics.