Cleia rallume les feux


Sur le site Traces Ecrites News, paru le 14 Novembre 2011:

En l’espace d’une année et demie, Philippe Pénillard et son équipe auront réussi l’impossible : relancer sur les ruines de Ceric Automation, à Nolay (Côte-d’Or), un savoir-faire que seulement une poignée d’entreprises maîtrisent dans le monde.
Spécialiste de la conception et la réalisation de lignes de production clefs en main pour tuileries et briqueteries, la société Cleia, dont un tiers des salariés sont actionnaires, engrange pas moins de 30 millions d’€ de commandes pour 2012.
Son site de 90 salariés emploie jusqu’à 120 personnes en période de pointe.

Explication d’une renaissance fulgurante.

On a connu Philippe Pénillard, président depuis avril 2010 de Cleia, à Nolay (Côte-d’Or), lorsqu’il bataillait ferme pour reprendre les actifs de Ceric Automation et Ceric Système, anciennes filiales de Keyria (groupe Legris) spécialisées dans la conception et la fabrication d’unités de fabrication de produits en terre cuite (briques et tuiles).
L’homme, aujourd’hui âgé de 52 ans, ingénieur centralien et ancien responsable des opérations au sein de Keyria, vivait alors un chemin de croix, fait de beaucoup de coups de blues et de quelques moments d’espoir.
La délivrance tellement attendue arrive par le tribunal de commerce de Dijon qui accepte en mars 2010 son plan de reprise monté en collaboration avec 35 cadres.
«Un tel savoir-faire, quasi unique au monde, ne pouvait pas disparaître et je remercie le conseil régional de Bourgogne, comme le conseil général de Côte-d’Or, d’avoir cru en notre projet», souligne t-il.
Les deux collectivités territoriales lui accordent un coup de pouce financier non négligeable (1,1 million d’€ de subventions et d’avances remboursables) et, depuis, la Coface l’accompagne en caution de contre-garantie et assurance prospection.
Dix-huit mois plus tard, ces bonnes fées n’ont pas à la regretter. L’entreprise engrange 20 millions d’€ de chiffre d’affaires, dont 70% à l’international, et totalise déjà 30 millions de commandes sur 2012.
Mieux, elle a décroché la réalisation des deux seules tuileries européennes, en Pologne et au Portugal. Des contrats qui pèsent entre 15 et 20 millions d’€ l’unité.

Un marché difficile
Le premier atout de Cleia repose sur l’équipe des 90 collaborateurs, dont un tiers est actionnaire de l’entreprise.
«L’ingénierie en études, méthodes et process fait partie de nos gènes, avec pas moins de 60 ingénieurs et techniciens qui y sont affectés», argumente le dirigeant.
Autre point fort : Cleia a su, à l’exception de la seule fabrication des pièces, tout intégrer sur son site et notamment, l’assemblage des lignes et leur installation sur site. Elle peut même fournir à la demande le génie civil pour les bâtiments.
Dans un marché toujours difficile, l’industriel tire aussi son épingle du jeu pour savoir diversifier sa clientèle.
«Nous travaillons à la réalisation de briqueteries dans les pays émergents et multiplions, avec pas moins d’une centaine, les petits projets d’amélioration ou de changement d’équipements partout dans le monde», explique Philippe Pénillard.
Son service R&D, baptisé 4 C – jeu de mots avec foresee, verbe prévoir en anglais – proposera bientôt une innovation avec la mise au point de brûleurs plus économiques pour réduire le coût énergétique de fonctionnement des unités de production de terre cuite.
Demain, l’entreprise souhaiterait proposer son expertise en matière de robotique et d’informatique industrielle dédiée à la simulation et supervision de flux auprès d’autres secteurs d’activités, comme l’agroalimentaire, l’embouteillage et le flaconnage.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je cite "son site de 90 salariés emploie jusqu’à 120 personnes en période de pointe." Cleia fait appel aux intérimaires aux CDD et à la main-d'oeuvre étrangere (Polonais). Dommage pour les non repris qui sont en galère.

Anonyme a dit…

Il n'est pas fait référence au très gros coupe de pouce de Legris Industries 3,25 M€ aux 30 actionnaires.
Bientôt notre tour!