Legris Industries sort doucement de la crise


Sur le site Les Echos, paru le 11 Juillet 2011:

Legris Industries est repassé dans le vert. Le groupe familial rennais a dégagé un bénéfice net de 3,6 millions d'euros en 2010, malgré un premier semestre encore dans le rouge, contre une perte de 107 millions en 2009. Le chiffre d'affaires traduit les efforts engagés pour en arriver là. A 178 millions d'euros, il a baissé de 26 %, conséquence de la restructuration de son ex-filiale Keyria.

Cette entité spécialisée dans la fabrication d'usines clefs en main de briques et de tuiles pour le bâtiment avait été très marquée par la crise. La plupart de ses usines en France ont été vendues après sa mise en procédure de sauvegarde. Legris Industries ne conserve que 4 sites de fabrication en Allemagne et en Italie (sur un total de 15 pour tout le groupe). « Ils sont regroupés dans la nouvelle division nommée "Keller", dont le chiffre d'affaires en 2010 a été de 52 millions d'euros. Nous percevons quelques signes encourageants puisque Keller a décroché deux commandes en Algérie et en Pologne. Chacune de l'ordre de 10 millions d'euros », explique-t-on dans l'entourage d'Erwan Taton, le président du directoire de Legris Industries.

Pour son retour à la croissance, le groupe familial mise sur ses deux autres divisions. Savoye, qui crée et installe des systèmes automatisés pour la logistique, a dégagé 77 millions de revenus en 2010, en hausse de 6 %. Il vient de racheter Retrotech à New York. Ce spécialiste de l'ingénierie dédié à la logistique (18 millions d'euros de chiffre d'affaires) permet à Savoye de se renforcer aux Etats-Unis « où les opportunités sont importantes dans la logistique comme c'est aussi le cas en Amérique du Sud ».

L'autre axe de croissance de l'industriel rennais repose sur Clextral, dont les unités fabriquent des lignes pour l'agroalimentaire et la chimie. Son chiffre d'affaires de 2010 est ressorti à 49 millions, en hausse de 8 %. Un bureau est en cours d'ouverture au Vietnam.

Bien que ses fonds propres sont tombés à 130 millions d'euros, contre 258,5 millions deux ans plus tôt, le groupe de 1.324 salariés dispose encore de moyens suffisants pour envisager des acquisitions. En 2011, Legris Industries devrait dégager 200 millions de ventes pour un résultat légèrement positif.

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